Gwayne Rhys

   

   
   

Afin de mieux appréhender la psychologie complexe de ce jeune sorcier, une mise en contexte s’impose. Orphelin de parents suite à une attaque de mangemorts qui lui aura laissé des séquelles, Gwayne est élevé par ses grands-parents paternels, tous deux issus de familles de sang-pur, aux vues partagées entre tradition et modernité. De l’attaque l’enfant a gardé des séquelles physiques : tout d’abord les nerfs contrôlant ses cordes vocales définitivement abîmés par un maléfice, et ensuite ceux de son bras droit fortement affaiblis par le même maléfice lorsqu’il avait instinctivement cherché à se protéger. Les conséquences sont que le jeune homme est physiquement incapable d’émettre le moindre son malgré sa capacité à articuler. Tout ce qui sort de sa gorge est un murmure rocailleux extrêmement douloureux pour l’enfant qui évite donc autant que possible de prononcer le moindre mot. Les nerfs endommagés de son bras droit affectent principalement l’endurance et la force physique de celui-ci conduisant à des crises de paralysie lorsque le jeune homme tire un peu trop sur la corde de ce côté-là ; forçant Gwayne qui était naturellement droitier à devenir ambidextre pour compenser.

Son éducation, et ses handicaps souvent moqués par ses pairs, l’ont conduit à se forger une épaisse carapace encore renforcée par une timidité presque maladive. Associez à cela les rudiments d’occlumencie enseignés par sa grand-mère, et vous obtenez parfois un masque indéchiffrable qui peut parfois donner l’impression qu’il est indifférent à ce qui l’entoure. Cependant une fois qu’il vous a laissé passer à travers ses murailles vous ne trouverez pas ami plus fidèle ni plus protecteur. Car bien au contraire du masque qu’il porte en public Gwayne est une personne très bienveillante envers les autres et attentive à leurs émotions. Hypersensible et empathique, il propose volontiers aide et réconfort à ses proches. Son cercle proche d’ami ainsi que sa famille sont très importants à ses yeux, et il peut se montrer très protecteur à leur égard, capable de vite monter au créneau pour les défendre d’une manière ou d’une autre.

Non exempt de défauts, le garçon peut se montrer tenace à la limite de l’entêtement. La contrariété a tendance à le faire rentrer dans sa coquille et bouder pendant quelques heures. Lorsqu’elle est canalisée, sa ténacité se transforme en qualité aidant Gwayne à aller au bout de ses projets sans rechigner à fournir tous les efforts nécessaires. Il n’est pas étranger au travail assidu et intense.

Gwayne a également beaucoup de mal à se détacher du passé, et est capable de garder rancune pendant quelques temps envers ceux qui l’ont offensé. Cette rancune est même portée au rang de haine tenace à l’encontre des mangemorts, responsables de l’assassinat de ses parents ainsi que des handicaps dont il souffre. Bien qu’il soit suffisamment intelligent pour ne pas reporter cette haine sur les enfants des mangemorts, les idées véhiculées par ces familles de sang-pur le dégoûtent au plus haut point. Dans son opinion, les sorcières et sorciers de première génération (comprendre nés de moldus, un terme qu’il abhorre) doivent être accueillis et initiés à la culture du monde dans lequel ils entrent, et non regardés avec dédain et traités comme des citoyens de seconde zone.

Ayant passé une bonne partie de son enfance dans la bibliothèque familiale, le jeune homme est un érudit en herbe, curieux de toutes les branches de la magie, mais plus particulièrement fasciné par les runes anciennes. Très intelligent et doté d’une extraordinaire mémoire, il absorbe facilement tout ce qui lui est enseigné. Sa créativité et son caractère imaginatif sont des atouts dans ses études car ils le rendent capable d’établir facilement des liens entre les différentes notions apprises, et de sortir des sentiers battus quand il s’agit de résoudre des problèmes intellectuels. Les débats intellectuels le stimulent énormément, il adore confronter ses connaissances et opinions à celles des autres. Sa créativité, Gwayne l’exprime également à travers les arts graphiques. Dessin, peinture, calligraphie sont autant de moyens d’expression pour le jeune garçon qui en tire une grande satisfaction et accessoirement une écriture extrêmement nette et lisible pour son âge.

Prudent et réfléchi, Gwayne n’est pas du genre à foncer dans le tas sans se soucier du danger. Non qu’il manque particulièrement de courage, sa volonté de surmonter ses handicaps le démontre bien, mais il préfèrera toujours analyser une situation avant d’agir. Si Gwayne préfère d’une manière générale éviter les confrontations, il ne se laisse pas pour autant marcher sur les pieds et n’hésites pas à se défendre en cas de besoin.

Conscient qu’un esprit sain et un corps sain vont de pair, Gwayne fait fi du handicap physique de son bras droit pour pratiquer de l’exercice physique. Il entretient régulièrement son endurance par le biais de la course à pied, ou de la nage. Le jeune homme apprécie tout particulièrement l’élément aquatique, où son bras droit handicapé n’est plus réellement un poids mort et retrouve une plus grande mobilité.

L’eau présente à la fois un effet d’apaisement et de fascination chez le jeune sorcier, qui peut passer des heures sur les rives du Llyn Cwellyn, sur les bords duquel est bâti le manoir familial, à peindre, lire, ou bien simplement méditer au son du léger ressac.