Horned Bladderwort | pv Lily Rogue

Ses yeux d'orage s’étaient posés sur l’assistance avec ce mépris caractéristique qu’elle ressentait pour la plupart d’entre eux. Ça n’avait duré qu’une demi seconde, le temps qu’elle ne revêtisse enfin son masque d’humanité. Plus difficile en revanche de dissimuler la manière d’excitation qui l’étreignait depuis des semaines que la fusion entre leurs deux mondes avait eu lieu. Définitivement , c’était tout à son plaisir, elle avait pu comprendre que certain des leurs étaient désemparés, peut-être même effrayés ...mais pour sa part, pertes financières à part c’était ce qui manquait à sa vie depuis des années.  Elle n’avait pas ressenti un tel frissons depuis quelque chose comme  8 ou 10 ans.

Non qu’elle ait arrêté de jouer avec le feu. Mais le sentiment s’était estompé avec le temps, avec l’habitude ... Mais voilà que désormais il y avait deux version de toutes les personnes dangereuses autour desquelles elle avait toujours aimé tourné et desquelles elle avait toujours sus se jouer.  Il y avait tellement et tellement de nouvelles possibilités. D’aucun les aurai qualifiées de monstrueuses, mais pour l’amour de Morgane : Ils étaient supposés être des monstres. Est-ce qu’ils étaient sensés s’embarrasser d’une conscience ? Elle ne comprenait même pas comment leur Leader pouvait attendre d’eux une totale fidélité.

Après tout ils n’étaient ni des chiens , ni des elfes de maison. La plupart d’entre eux étaient des Serpentard. Il n’y avait pas moins digne de confiance qu’eux. S’ils échouaient depuis autant d’années c’était sans doute la preuve qu’ils misaient sur le mauvais cheval.  Mais il y avait quelque chose d’encore plus insupportable a ses yeux que l’échec et le désespérant manque de logique du chef de leur armée.

Lily Rogue.

C’était une de ces humeurs ineffables mais d’une violence toute particulière, que Victorique Lestrange savait cacher mieux que n’importe qui. Il demeurait, que l’existence de cette femme, était à elle seule une raison de la rendre folle de cruauté. Elle se retenait cependant. Pour l’instant et pour plusieurs raison, mais elle cristallisait en elle toutes les raisons pour lesquelles Voldemort avait définitivement perdu toute sorte de respect que la sorcière aurai pu avoir à son endroit.

Comment pouvait-il faire de cette femme une exception ? Comment pouvait-il laisser ce sang-mêlé abject être le visage de leur cause et traîner à son bras cette obscénité née de moldu ?  C’était une hérésie. Une de celles qui vous faisait perdre la foi pour autant que vous en aviez. Mais qui avait donné à cette sorcière sans scrupule une raison supplémentaire de les mépriser tous.

Comme s’il lui en avait fallut une.
Une de plus.

Elle avait  tapé sur la main de Rabastan sans même le regarder quand elle l’avait senti en train de jouer avec la brettelle de sa robe se soirée et même sans l’observer elle pouvait sentir la caresse de son regard trop clair sur la peau laiteuse sous sa gorge que laissait apparaître le décolleté dangereusement plongeant du vêtement.  Ses cheveux dont la partie supérieure avait été regroupés dans une couronne de tresse, cascadaient dans son dos et sur ses hanches comme une rivière de feu.  Malgré ses atours et la richesse de chaque objet qu’elle portait , elle laissait transparaître cette fausse idée de sobriété.

Fausse.

Victorique n’était pas quelqu’un qui aurai accepté de ne pas sortir du lot. Et c’était cette pseudo-simplicité qui la démarquait dans ces interminables réceptions du Monde ou se réunissaient les monstres les moins monstrueux qu’elle n’avait jamais rencontrés.

« Tu peux faire ta vie, je ne pense pas rentrer avec toi ce soir... » Son mari lui avait murmuré à l’oreille et  en ricanant elle avait suivit son signe de tête pour regarder la jeune femme qu’il avait visiblement pris pour cible. Les yeux étaient braqués sur eux mais elle n’avait même pas perdu sa bonne humeur  et remonté légèrement sur ses épaules son étole de soie sombre et s’était penchée dans sa direction pour le gratifier d’un « Amuse toi bien. » qui aurai fait hurler la plupart des conservateurs de la pièce.  Ils étaient mariés depuis plus de 20 ans, elle n’arrivait toujours pas à croire qu’ils pouvaient encore faire quelque forme de polémique avec leur façon de vivre.

Éloignée de son époux elle avait saisit sur un plateau un verre de Whisky Pur-Feu et avait ricané un peu en voyant Lady Shafiq grimacer à cette vision. Ah ...les Dames de ce Monde n’étaient pas supposée boire ce genre de choses n’est-ce pas ?  Sans importance. Quelques pas supplémentaires et elle avait rejoint la table ou s’étaient installées, la plupart des épouses qu’elle côtoyait bon gré, malgré, agglutinées autour de cette Sang-de-bourbe qui se prenait pour une reine des abeilles.

« Toi ...lève toi et disparaît, veux-tu? Merlin ...il existe de très bon médicomages et toutes sortes de charmes pour ton problème, si tu le sais comment peux-tu oser montrer un visage aussi incommodant à des personnes qui n’ont rien fait pour mériter ce châtiment? »

Elle avait susurré en donnant un léger coup de pied dans la chaise qui se trouvait a la droite de Lily Rogue. La femme qui s’y trouvait – quel était son  nom déjà ? – avait semblé être sur le point de pleurer. Ou peut-être qu’elle l’avait fait , elle ne s’en souciait pas. D’un geste de baguette elle avait nettoyé la chaise , comme s’il pouvait y avoir quelque chose de sale ou de contagieux la ou l’autre s’était tenue et  en essayant de faire disparaître sa grimace de dégoût de son visage s’était installée, son verre posé elle avait sorti de sa pochette cigarette et porte cigarette avant d’allumer cette dernière avec un air satisfait.

« Qui avons nous là? » elle avait ronronné avec son plus beau sourire alors qu’elle utilisait comme cendrier le verre oublié par la femme qu’elle avait mise en fuite. « Ma si chère Madame Rogue. »

Soufflant un peu de fumée blanche sur ses locutrices elle avait pu observer du coin de l’œil leur petite assemblée se tendre a ses mots. Elle avait envie de rire.

« Que dire, tellement de temps à passé depuis que nous nous sommes vues, n’est-ce pas ? J’avoue que je suis presque gênée de n’avoir pensé qu’à rétablir mon influence alors que vous étendiez votre générosité jusqu’à adopter l’orphelin qu’une autre version de vous-même à mis au monde ici. J’ai été bou-le-versée tant c’était touchant. »

Ses mots étaient doux et son sourire aussi mais son attitude était trop nonchalante pour que ce soit sincère. Enfin honnêtement qui était réellement dupe ? Victorique n’avait jamais été ouvertement insultante, ou hostile envers la Née-moldue , en fait la plupart du temps elle agissait tellement gentiment que ceux qui la connaissaient ne pouvaient pas s’empêcher de frémir tant c’était étrange de sa part. Malsaisant , inquiétant en fait.  Comme si elle l’appâtait pour la dévorer en suite.

Littéralement.
Se repaître de ses chairs.
Personne n’aurai été étonné qu’elle en soit capable.

« C’est peut-être parce que vous êtes des leurs en quelques sortes, mais est-ce que vous n’êtes pas ce que les Moldus appellent une « sainte » ? Quoiqu’il en soit vous êtes un véritable modèle pour nous toutes. Nous avons tant à apprendre de votre grandeur d’âme. »

Tu parle.
Le coin gauche de ses lèvres s’était très légèrement contracté dans une micro expression de mépris pur. Pour la cacher elle avait saisit son verre et bus une gorgée d’alcool. Allons.
Peut être qu’elle trouverai de quoi se distraire ce soir.

Victorique.
Elle l’avait appelée par son prénom. Ce n’était pas forcément quelque chose de commun. Elle avait du faire prendre de toute sa retenue pour ne pas tiquer de manière visible pour ses comparses. Son flegme était d’un autre monde , la sorcière ne s’était pas hissée là ou elle se trouvait dans le monde en laissant transparaître ses émotions ou ses intentions. Elle n’était pas une personne avec laquelle il était facile de traiter et elle aimait particulièrement que les autres le sachent, elle aimait qu’ils se méfient de ses douceurs autant que des mauvaisetés et peut-être même encore davantage. Victorique se nourrissait de sa cette tension qui plainait toujours entre elle et les personnes qu’elle rencontrait.

Par dessus tout elle aimait que chacun sache ou se situe sa place et dans la plupart des cas , elle considérait que cette dernière était bien sagement sous sa chaussure. Elle avait pour l’Humanité dans son immense majorité un immense mépris et une méchanceté sans limite. Si elle savait se montrer un minimum civilisée en présence de cette femme qu’elle méconnaître au-delà de ce qui était dicible, elle ne pouvait pas prétendre qu’elle avait à son endroit une seule once de respect.

Alors qu’elle se permette de prononcer son Prénom avec son abjecte lippe, c’était à la limite du supportable. Morgane, c’était même humiliant de ne pas pouvoir la remettre a sa place sans se mettre elle même dans une position délicate.

Victorique Lestrange avait torturé des gens bien mieux nés pour beaucoup moins que cela.

Le coin de ses lèvres avaient frémis très légèrement alors qu’elle tirait une nouvelle latte sur son porte cigarette et en libérai lentement la fumée par le nez. Sa voix, grave avait franchis la barrière de ses lèvres , elle aussi accompagnée de cette exhalaison.

«  Victorique ...Quand somme nous arrivées à ce degré d’intimité ? Vous m’appelez par mon prénom devant tout ces gens ...Circé ..est-ce que vous allez bien tôt me donner des surnoms affectueux? »

Elle avait demandé d’un ton très calme, caverneux alors qu’elle détournait ses yeux brillant de cette insolente lueur narquoise qui les allumait comme un grand éclair. Elle avait détaillé avec attention les visages des autres femmes de l’assemblée comme pour les défier de rajouter quoique ce soit et porté une une nouvelle fois son verre a ses lèvres pour se délecter de l’arôme de l’alcool. Pendant un court instant elle avait sondé la foule a la recherche de son époux pour admirer son manège habituel. C’était toujours quelque chose de fascinant à voir pour elle , malgré les années et l’habitude, malgré l’amusement qu’ils en avaient tiré tous les deux.

« Ne le faite pas, ça me donne des frissons. »

Même son époux ne lui donnait pas de surnoms affectueux. Elle ne les avait jamais accepté de personne et sincèrement ce genre de mièvreries lui donnait des frissons de dégoût que les autres ne pouvaient même pas imaginer. Il était entendu qu’elle savait que Lily ne lui donnerai jamais ce genre de sobriquet mais c’était une façon détournée et relativement correcte, voir même pacifique de lui faire comprendre qu’il serai bon pour tout le monde si elle s’abstenait à l’avenir de se risquer à l’appeler si nonchalamment.

Le problème Potter s’était finalement révélé aussi amusant qu’elle l’avait envisagé. Certes la jeune Lily Rogue savait depuis le temps comment gérer ce genre de conversation et comment détourner les sujets mais c’était sans importance. Victorique était comme une Hyène tacheté. Elle avait une des mâchoires les plus puissantes du règne animal , surtout dans leur cercle de femmes et quand elle avait planté ses dents dans un morceau de chair, elle ne le lâchait pas avant de l’avoir arraché. Et ce thème ne ferai pas exception.

« Ma chère, si nous devions adopter et élever comme les nôtres de tout ceux qui pourraient nous être utiles alors il n’existerai pas de chenils remplis de chiens de chasse. Vous devez affamer un limier et le maintenir dans la privation pour lui rappeler ou se trouve sa place et pour lui apprendre quelle est sa mission s’il veut sortir vivant de sa tourbière. »

Oui.
C’était la façon de procéder. On ne maintenait pas les gens sous notre emprise sans les menacer correctement. Séduire et briser. C’était la clef. Maintenir dans la misère les plus fragile en leur faisant miroiter une chance d’ailleurs, une chance d’autre chose avec des grand sourires mais ne jamais lésiner sur les punitions et sur les exemples pour qu’ils n’oublient jamais à qui ils devraient être reconnaissant d’être en vie.

Potter ? Quelle importance si il avait une chance de tuer peut-être le Seigneur des Ténèbres du monde dans lequel il était né… ?

«  Ce fils de rien ...S’il n’adhère pas aux idées de celui dont il est l’antagoniste ...alors pensez vous sincèrement qu’il aura quelque respect pour celui que vous servez ? Qui vous dit qu’il ne sera pas celui qui mettra aussi en péril tout cela ? Il serai de bon goût de l’abattre sans délais. »

C’était cru.
« fils de rien ». Ah, oui.
Après tout il était le fils de cette impropre qui lui faisait face. Il était le fils de son autre elle-même ; c’était intéressant d’ailleurs de voir que dans ce monde elle était morte en essayant d’éliminer celui qui lui avait dans leur monde a elles, offert cette place privilégiée. C’était à se poser des questions. Après tout dans ce nouveau monde Rabastan était toujours un Mangemort, tout comme Lucius , tout comme la plupart d’entre eux ..alors pourquoi est-ce que cette femme en particulier n’était pas à sa place .. ?

C’était intriguant.
Et il était répugnant de penser d’une si basse naissance qu’elle était ne fusse qu’un peu, intéressante. Avec une grimace contrariée elle avait finalement écrasé sa cigarette dans le verre qu’elle avait réquisitionné et enroulé paresseusement une de ses boucles rousses autour de son indexe alors qu’elle écoutait l’autre expliquer qu’elle faisait de son mieux pour son cher et tendre époux. Elle qui lui était si loyale et si fidèle.

« Ah ..oui, je suppose que vous l’êtes. Si dévouée ...Fidèles comme un couple d’Elfe de Maison. Vous ne vous ennuyez jamais? »

Elle avait demandé d’un air presque franchement sincère et intrigué. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais pu comprendre ou appréhender. Son père avait l’habitude d’avoir des maîtresse et elle se souvenait en avoir rencontrés plusieurs, elle connaissait aussi plusieurs femmes de sa famille qui ne s’étaient jamais privées de cela. Certes elles n’étaient pas du genre a crier leur libertinage sur tous les toits : c’était une autre époque, d’autres caractères. Les humains avaient besoin de variété pour s’épanouir et pas de manger tous les jours la même soupe. La plupart des hommes jouissaient entre toutes les cuisses qu’ils trouvaient même après le mariage et Victorique ne voyait pas pourquoi toutes ces femmes qu’elle savait malheureuse en mariage ne se trouvaient pas juste un ou deux amants pour passer de bon moments.

Elles étaient faibles.
Lâches sans doutes.

Insipides.

Elle était rapidement revenue sur terre cependant quand elle l’avait entendue s’enquérir de la santé de son fils. C’était un sujet qu’elle n’aimait pas aborder. Elle ne parlait presque jamais de Turais dans ce genre d’événements. En fait elle faisait de son mieux pour ne pas parler de lui en dehors de son cercle familial. Et quand elle le faisait c’était toujours avec une certaine distance et beaucoup de prudence : comme s’il risquait d’être salit si il était seulement évoqué dans ces lieux.

« L’Enfant ? Je suppose qu’il va bien. Au moins il doit être rassuré, puisqu’il n’a pas ici de Doppelgänger et que ses parents ne sont pas les plus tendres. Il n’a pas à craindre que nous adoptions pour lui un concurrent. comme un ronronnement elle avait commencé avant d’ajouter. « Comment le vis votre petite ...princesse ? Est-ce qu’elle à votre grand cœur ? Je ne sais pas comment elle ferai ...Je n’ai même jamais supporté l’existence de mes propres frères alors celle d’un étrangers ...quand on sait ce que j’ai fait à ceux de mon sang... »

Victorique n’était pas arrivée là ou elle était sans rien.
Et ses frères, ses incapables de frères avaient payé pour leur naissance chaque jour de leur existence. Si le second fils de la famille avait sombré dans l’alcool et n’arrivait pas à cacher la crainte qu’il avait de l’aînée, beaucoup murmuraient que le premier fils lui avait fini a Azkaban sur les manigances de Victorique. Rien n’avait jamais été prouvé – d’ailleurs il n’était même pas certain que quelqu’un ai jamais réellement cherché – mais elle ne l’avait jamais nié.

Tout comme elle n’avait jamais nié le dégoût que ces deux là lui inspiraient.

Alors il n’était pas dur de penser ...Ce qu’elle aurai pu faire à un frère ou une sœur adoptive. Turais Lestrange semblait être d’une nature plus délicate, plus juste et moins porté sur les perversions que ses parents. Mais on s’en méfiait. Au même âge, on aurai donné à Victorique le Bon Dieu sans confession aussi.