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Quand mon coeur se soulève... à l'idée de ce que tu as vécus. (Sullyvan & Eileen Rogue)

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Message par Sullyvan Gaunt Ven 4 Mai - 7:40

18 aout 1996

Aout.. C’était un mois que j’adorais d’ordinaire. Les élèves quittaient poudlard et je retrouvais ma maison pour moi seul. Je pouvais trainé dans tout le château, mais surtout je pouvais aller et venir dans ma forêt sans toujours craindre d’être repéré par quelqu’un! Alors je retrouvais toutes mes longues journées avec Chiron et toutes les autres créatures de la forêt. Je me sentais bien durant l’été.

Seulement voilà... Cette année les choses ne se passent pas de cette façon. Chiron a dût partir en voyage. Vous me direz que c’est pas grave. A mon âge je sais vivre de façon autonome dans ma forêt, mais les autres ne l’entendaient pas de cette manière. Alors j’avais été invité (un peu obligé par Dumbledore d’accepté... ) a passer ce temps là chez Eileen. Je devais donc aller vivre chez les Rogue... L’horreur! J’adore Eileen et passer du temps avec elle est toujours le bienvenue mais aller vivre chez son père... Cet homme qui était à la fois membre de l’ordre et mangemort, (dur de savoir qui il trahit...) Faisait-il donc partie de ceux qui me cherchaient pour me rendre à mon père biologique ou de ceux qui ont voulut ma mort alors que j’étais trop jeune pour me défendre?

Vous l’aurez compris l’idée de vivre sous son toit ne m’enchante guerre. En plus je me retrouverais obliger de vivre d’une façon dont je n’ai jamais vécut... Bien sûr j’ai appris a respecter certaine règle à poudlard mais je n’ai jamais vécut dans une maison humaine en famille... Alors comment on est censé se débrouiller? Je risquais de paraître pour un sauvage aux yeux de tous. Puis... Mes arbres allaient me manquer... tellement me manquer.

Enfin bref comme il était convenue, je vivais donc chez Eileen. Les premiers jours ne s’étaient pas trop mal passé même si j’évité le maximum possible les parents de Eileen et que j’avais refuser de dormir dans le manoir. Ils avaient une petite foret qui n’était as aussi belle que celle de poudlard mais c’est là que j’ai décidé de finalement y faire mon nid. Ainsi les soirs je pouvais retrouver la beauté des étoiles et des fois y lire des messages quand vraiment mon monde me manquait. Oui lire l’avenir n’était pas une activité que je faisais souvent mais il m’arrivait quand je me sentais oppressé par le monde humain de le faire juste pour me souvenir ce que c’est d’être un centaure et que j’en suis encore capable. Je sais je ne suis pas un centaure mais dans mon soeur des fois j’ai le sentiment d’être bien plus cela que humain... Surtout quand je penses a mes parents biologique dont je cache tant l’existence et l’identité a tout le monde;..

Ce matin là je venais de retrouver la demeure des Rogue après ma nuit passer dehors. J’étais à la recherche d’Eileen en fait. Ici elle était la seule a qui je voulais vraiment parler. Oh bien sûr depuis peu il y avait son «nouveau» frère chez elle, mais je me méfier de lui autant que des autres. Il veut la mort de mon père a tout prix alors que penserait-il si il savait qui j’étais. Comme elle ne semblait pas être dans le salon je décidais d’aller voir dans sa chambre.

Je frappais mais pas de réponse. Alors j’entrais doucement pensant qu’elle dormait peut-être encore. Je ne la réveillerais pas non... Je la regarderais dormir en silence simplement. Seulement elle n’était pas dans sa chambre. Je regardais plus attentivement et ne trouvais qu’un petit cahier poser sur le lit. Je ne sais pas pourquoi mais je ne put m’empêcher de le prendre et de le feuilleter... D’ordinaire je ne fouillais pas dans la vie des gens mais là...

Je finit par pousser un grognement! Moi qui avait prévue d’être discret c’est raté! Comment?! J’avais vite compris que je lisais le journal intime de Eileen mais ce que j’y lisais était tellement;.. Non! Avec horreur je ne pouvais détourner les yeux des mots qui voulais dire tant de barbarie! Je ne sais pas qui est ce type mais je le tuerais! Il ne mérite que ça! Comment est-ce possible?! Une part de moi ne voulait pas y croire même si une autre savait qu’elle ne mentait pas. J’étais donc là debout dans la chambre en train de lire tout ce qu’à subis ma meilleure amie et dont elle ne m’a jamais parler... Le coté noir enfuis en moi ressort vitesse grand V


Dernière édition par Sullyvan Gaunt le Ven 11 Mai - 13:38, édité 3 fois
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Message par Eileen Rogue Ven 4 Mai - 13:02

    Elle avait regardé Sullyvan disparaître la nuit sans fermer l’œil une seule seconde. Elle était restée là, cloitrée dans sa chambre à regarder le ciel en silence. Sans un mot, sans un geste. Elle était muette comme une tombe, le regard vide, le cœur aussi. Ce soir-là, elle avait parlé avec Dahrel. Elle se souvenait de son souffle sur ses cheveux, de ses promesses à tenir…. De ses lèvres qui voulaient mordre, de ses poings qui voulaient frapper. Et le front contre le carrelage de verre, elle ne pouvait pas dormir… ni rêver. Elle pensait à cette discussion, se la rappelant en boucle. Une, deux, trois fois. Chaque mot était enregistré de manière si robotisée qu’il était surprenant de la revoir citer les moindres mots à la syllabe près. En passant une mains dans sa lourde chevelure brune, elle voyait sans voir son meilleur ami s’évanouir dans la pénombre de la forêt du manoir. Elle qui le comprenait, allez savoir pourquoi il n’avait pas accepter de partager sa chambre pour les quelques semaines à vivre là. Elle n’avait pas osé le contrarier et c’était contenter d’acquiescer; elle avait déjà trop à penser pour se soucier d’un détail si désuet à son humble avis… Et puis, ce n’était pas une surprise : Sullyvan aimait dormir dans des endroits incongrus… Dont les forêts. Ce dût être un drame pour lui de devoir habiter chez-elle.

    La nuit fût longue. Une nuit de frissons, de pleurs qu’elle avait refoulé dans son oreiller et de longues méditations sur son journal. L’aube avait fini par réapparaître alors qu’un haut-le-cœur l’avait prise de cours. Elle avait relu ses propres mots, les laissant sur son lit… Et elle se rendit bien vite compte que rien n’avait jamais changé. Elle s’était enfermée à double-tour dans al salle de bain, priant pour qu’on ne l’entende pas. Prise de spasmes, elle s’accrochait à la cuvette en tentant de retenir les larmes qui tombaient toutes seules. Son estomac flanchait ou était-ce son esprit? Ses petits ongles déchiraient sa peau tandis qu’elle purgeait tout ce qu’elle avait purgé de son existence. Une main sur le visage, elle resta quelques instants dans l’inconfortable position. Elle voulait crier, pleurer, se rouer de coups… Rien à faire. Doucement, elle finit par se relever. Trente minutes abominables, trente minutes de trop. Elle passa devant la glace avant de s’asperger le visage d’eau glacée, de se brosser les dents et de peigner sa tignasse en bataille. Ses yeux sombres en disaient long sur la courte nuit qu’elle avait passé, mais elle n’y pouvait plus rien désormais. Elle étouffa un dernier sanglot et se rendit à sa chambre, silencieuse.

    Elle était sur le point de pénétrer dans sa chambre, qu’elle s’attardait sur le pan de la porte. Figée. Il était là… Sullyvan. Elle eut son cœur qui battait fort dans sa poitrine. Un nouveau haut-le-cœur aurait bien pu la prendre d’une seconde à l’autre. En apnée, elle aurait voulu disparaître dans se dissoudre sur le sol. Disparaître. Ce fût plus fort qu’elle : elle fonça dans sa chambre en lui arrachant le livre des mains avant de lui faire volte-face, plaquant son carnet contre sa poitrine. Les yeux larmoyants, les dents serrées la colère montante :

    « T’avais pas le droit, Sully! T’avais pas le droit de lire ça! »

    Eileen était hors d’elle. Son ton l’exprimait bien assez. Elle aurait voulu le gifler, lui cracher à la figure, mais tout ce qu’elle trouva à faire pendant ce moment-là… Ce fût de se placarder. Elle ne voulait pas supporter le regard de Sullyvan, son regard plein de jugements, son regard qui ne pourrait pas comprendre, son regard qui ne verrait rien d’autre que l’acte. Elle passa devant lui avant de venir s’enfermer dans son propre placard et s’asseoir contre la porte de la petite pièce sombre… Là, elle se laissa aller à une crise de larmes silencieuses dont elle ne pouvait pas contrôler le moindre ravage. Les sanglots se mourraient dans sa robe de la veille qu’elle n’avait pas retirée pour dormir. Pourquoi avait-il fait ça? Pourquoi Sully avait-il fait la seule chose qui pouvait la rendre… monstrueuse.

    « Va-t’en. »

    Pleura-t-elle entre deux sanglots qu’elle retenait. Prostrée dans une situation douloureuse, sa tête contre l’ébène de la porte de bois. Elle avait balancé le journal contre le mur avant de se recroqueviller sur elle-même, ses jambes entre ses bras, ramenées à son corps tremblant.

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Message par Sullyvan Gaunt Ven 4 Mai - 13:54

Oui je lisais le carnet la rage prenant le contrôle sur mes sens. Je n’étais pas du genre a perdre mon sang froid... En fait je ne le perdais jamais. Mais j’avoue que là j’en fut sur le point. Comment un monstre avait-il put lui faire ça?! Comment un homme avait-il put la toucher? Mon sang ne fit qu’un tour et je restais tellement pris par les mots que je lisais que je n’entendais même pas Eileen revenir. C’est donc surpris que je vis le livre quitter mes doigts. Mais.... Mon regard était noir. Jamais encore je n’avais eu un tel regard si on oublis le jour où j’ai appris pour mon passé. Je crois même que là mon regard est plus noir encore! Cet homme venait de faire la pire chose qu’il puisse imaginer! Il avait toucher a mon amie... Désormais je serais son pire ennemis et il aura de quoi avoir peur. Je n’hésiterais pas a le trouver et le tuer. Aucune pitier pour les gens de son espèce! il veut voir ce que c’est que d’avoir le fils des plus grand mage noir de ce siécle? Très bien il va le voir... Je décevrais sans doute du monde... Notamment Chiron si il sait que je tue et torture des hommes... Mais je n’hésiterais pas!

Instantanément mon regard se porta vers la cause de la perte du livre. Eileen elle-même. Mon regard passa alors rapidement de la haine à l’amour... Comment j’avais put ne jamais me douter de rien? Comment j’ai put ne jamais voir que quelque chose de si grave lui été arriver? Je m’en voulais. Elle avait raison techniquement je n’avais pas le droit de lire ça... Mais ce n’était rien comparé a ce que LUI a fait! Moi ce n’était braver qu’une toute petite interdiction... Et au fond n’avais-je pas le droit de savoir pour pouvoir l’aider... Mais bon...

-Eileen... Tu as peut être raison... Mais...

Je voulais la serrer dans mes bras... mais elle ne m’en laissa pas le temps. Elle se barricada dans son placard.

-Eileen...

Je finis par appuyer mon front contre la porte fermer qui me séparer de mon amie... Je fermais mes yeux et mon esprit... Je taisais cette colère qui brulait en moi. Je gardais cette envie de destruction dans mon coeur. Quand je disais que j’étais plus centaure qu’humain... C’est dans ces cas là! Jamais un centaure ne fera ça! Puis je l’entendit pleurer... Elle pleurer en silence... Mais quand elle parla on entendit ses larmes en même temps. Elle venait de fondre en larme. Mon coeur accompagna ce cris de désespoir... Je comprenais ce qu’elle ressentait. Enfin en partie. Moi aussi j’aurais voulut disparaitre quand j’ai appris pour mes parents... J’ai d’ailleurs disparut plusieurs jours. J’aurais voulu mourir et ne jamais avoir a assumer ça devant les rares personnes qui était au courant.

-Non... Non je ne partirais pas... Jamais.

Je ne bougerais pas de là et qu’importe le temps a attendre en silence ... D’ailleurs il s’en passa du temps... Pour être précis une heure cinquante cinq minutes et dix-huit secondes... C’est le temps qui s’écoula avant que je l’entende a nouveau bouger. Je n’avais pas parler durant tout ce temps, la laissant juste évacuer le trop plein d’émotion. Parler dans ces cas là n’arrange rien. Mais je n’avais pas bouger non plus me contentant de respirer de façon régulière. Vu le silence qu’il y avait elle avait dût entendre ce bruit là... Mais comme une musique douce jamais je ne l’avais interrompu. Il y avait bien son père qui était passé mais il n’avait pas deviner que sa fille était dedans le placard. Il m’a demandé si j’allais bien mais je l’ai juste ignorer et fait un signe de partir n’arrêtant mon rythme de respiration. je ne voulais pas le voir et quelque chose me disait que Eileen non plus. Puis quand je l’entendit bouger...


-Je t’abandonnerais pas... Je veillerais sur toi... Comme la foret a veillé sur moi.

Je me taisais alors... une main sur la porte de ce fichu placard... J’étais de nature patient... Aussi je me remis juste a attendre le temps qu’il faudrait pour qu’elle sorte de là...
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Message par Eileen Rogue Ven 4 Mai - 17:19

    Pendant près de deux heures elle était restée là, sans bouger. Elle aurait pu fournie en eau le Tiers Monde tellement elle avait versé de larmes. Elle aurait simplement voulu… Que rien de tout ça ne soit arrivé. Que Sullyvan se mêle de ses affaires, que personne ne sache. C’était comme ça : le déni. Le déni protège, le déni renforce, le déni peut tout. Accroupie dans une posture infantile, Eileen voulait arrêter de respirer. Elle aurait tout simplement voulu avoir la paix avec cette histoire. Ignorer qu’elle existait… C’était d’ailleurs son seul réconfort : de n’avoir personne au courant. Personne n’aurait pu se douter de quoi que ce soit, puisqu’on n’y voyait rien. Opaque comme l’encre, infaillible, personne ne pouvait même se douter qu’Eileen ait pu être malheureuse d’une quelconque manière, Elle était… distante, voilà tout. Tout s’expliquait comme ça. En voyant le père, on pouvait légèrement comprendre la fille… Mais il n’en était rien. Le père détestait le monde, et la fille détestait els hommes. Elle craignait ce qu’ils pouvaient faire, ce que l’esprit humain ne pouvait contrôler. C’était plus fort que la pulsion, plus fort que l’entendement. Des sanglots noyés dans sa gorge, elle finit néanmoins par se calmer, à bout de larmes. Derrière cette porte, elle pouvait entendre la respiration régulière de Sullyvan. Il n’avait pas bougé… Et elle craignait de sortir.

    Même si Sullyvan voulait comprendre, s’il voulait sentir… Il ne comprendrait pas. Ce n’était pas de la colère qui baignait dans les veines d’Eileen, c’était de la honte. La honte d’avoir eu à subir ça, d’être si faible qu’on avait pu se jouer d’elle de la sorte, qu’on puisse voler son innocence alors que c’était la seule chose qui la préservait du monde adulte. Elle s’était levée, plaçant sa tête et sa main sur le porte, dans une position-reflet à celle de son meilleur ami, sans le voir, ni le savoir. Elle déposa son front contre le bois vernis, tentant de reprendre le peu de contrôle qui lui restait. Ce n’était pas digne d’une Rogue d’être aussi sotte. Elle se mordit la lèvre au sang, les idées ailleurs avant de revenir à la réalité, sifflant de douleur. Elle rouvrit ses grands yeux d’été avant de grafigner la texture de la porte du bout des ongles, y laissant sa trace. Elle prit quelques grands inspirations, se répétant la dernière phrase de son bel ami : « Je t’abandonnerais pas... Je veillerais sur toi... Comme la foret a veillé sur moi. » Il ne comprenait pas… Il ne comprendrait pas. Ça n’avait rien à voir avec la sécurité, ni même d’être protégé : personne ne pouvait le faire. Elle était piégée dans sa propre peau. Elle leva les yeux au ciel dans la pénombre la plus total de la petite pièce avant d’en sortir, doucement… Poussant la porte du bout des doigts.

    « Tu ne peux rien pour moi, Sullyvan Gaunt. Personne ne peut rien pour moi. Même dans un mois, dans un an, dans dix… Il n’y a rien à faire contre ça! Même pas toi. »

    Elle avait évité son regard, passant à côté de lui, lui faisant profil. Et la colère d’Eileen avait redoublé face à ce discours. Elle ne put se résigner à en rester là, coite, soumise. Elle aurait voulu tout démolir, tout anéantir… S’anéantir elle-même. Elle s’était alors retournée vers lui, pour lui refaire volte-face, deux heures plus tard leur première confrontation. Elle s’était à moitié jetée sur lui, une main sur la cuisse de Sully, l’autre l’empoignant à la nuque. La remontant avec une violence qui n’avait rien à voir avec la douce et fragile Eileen.

    « Tu sais quel effet ça fait, Sully? Allez, « touche, n’aies pas peur. Non, ne t’en fais pas ça restera encore nous… Y’aura que toi et moi au courant. Non, tu es la plus jolie, celle que j’aime. » Se la fermer pour oublier, tu comprends ça, non? » Et pendant qu’elle citait tous ces mots qu’on lui avait déjà dit, elle remontait le long de la cuisse de Sullyvan, agressive, puissante, menaçante, effleurant même d’un peu trop près l’intimité de son meilleur ami dans toute sa fièvre de reproduire, d’affaiblir, d’avilir. : « Il n’y aura personne pour me protéger de ça… »

    Et elle s’était tout simplement dévirée pour aller se jeter sur son lit, les larmes aux yeux. Elle devenait démente, et elle le savait. Elle voulait seulement… qu’on cesse de lui en parler. Ce n’était rien. Ce n’était qu’un mauvais rêve. Ses bras qui enveloppaient son visage, elle aurait tout simplement voulu qu’on la laisse tranquille. Elle ne digérait pas qu’on sache à présent… C’était trop. C’était beaucoup trop pour elle… Et dire qu’elle aurait pu aimer Sullyvan, comment… Comment pourrait-il en toute connaissance de cause, apprécier de ce qu’elle avait pu faire… Ce qu’elle était devenue. Mais ça, elle l’avait toujours été à l’insu de tous. Ses larmes recommencèrent à couler le long de son visage de porcelaine, enfoui dans la couverture sombre de son grand lit. Elle aurait voulu s’excuser, s’expliquer… Mais Eileen n’en avait pas la force. Elle était dépassée.

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Message par Sullyvan Gaunt Ven 4 Mai - 22:39

J’attendais sans bouger qu’elle sorte. Elle ne savais pas elle aussi tellement de chose sur moi. Pour elle je ne suis qu’un orphelin élevé par un centaure. Si seulement elle avait sut. Je ne pouvais pas imaginer ce que c’était de vivre ça bien sûr mais il y a beaucoup que je pouvais comprendre. Bien sûr elle ne devait pas comprendre mon allusion à la foret. Pourquoi je n’arrivais pas a être clair moi?! Si j’avais parlé de la forêt c’est parce que c’est elle qui avait veiller sur moi quand j’avais appris la vérité. C’est en son coeur que j’avais finit par reprendre le dessus. Par accepter de vivre en compagnie de gens qui savaient. Elle n’avait pas put m’aider a accepter les fait certes mais au moins elle m’avait donner la force d’affronter mes semblable. Aujourd’hui je savais que je pouvais en la regardant retrouver la force qu’il me fallait. Mais là encore comment pouvait-elle comprendre? Ma pauvre amie...

Toujours dans la même position je senti la porte se pousser vers moi. Je reculais d’un pas mais ne la lâchais pas. Alors doucement je vis Eileen sortir. J’aurais voulu la prendre dans mes bras et la serrer de façon a effacer toutes ces horreur j’aurais voulu l’enfermer dans un cocon pour toujours. J’aurais voulu trouver cet ignominie sans nom pour le tuer , pour lui faire regretter chaque geste, chaque pensées qu’il a eut envers elle! J’aurais voulu tant de chose et pourtant je savais que je ne devais que attendre qu’elle se remette un peu... Chiron a raison... Regarder la souffrance des autres fait mal, au delà de toute souffrance qu’on peut soit même ressentir. Je n’avais encore jamais eut aussi mal à ma connaissance. Elle était ma meilleur amie et aujourd’hui je la voyais détruite. Je savais que j’en étais aussi en partie responsable, mais je n’arrivais pas encore a avoir des regrets pour mon acte! Non il fallait que je sache! C’était une bonne chose! Je pourrais alors essayer de l’aider. Elle me dit qu’on ne peut rien pour elle mais c’est faut. On peut toujours. Je peux toujours lui montrer qu’elle sera toujours importante pour moi. Elle ne sera pas seule. Mais ce n’est pas pour autant que la traiterais différemment... Mais je la protégerais toujours. Je peux aussi lui apprendre qu’elle peut me faire confiance. En bref je ne compte pas la croire et m’avouer vaincu. Elle arrivera a passer par dessus ça... Même si pour cela je dois essuyer des larmes des jours durant ou juste être a ses cotés silencieux comme la nuit. Même si je dois en passer des nuits blanches a veiller a ce qu’elle dorme. Même si je dois juste tuer cet humain . Même si je dois supporter que plus jamais elle ne me regarde.

Je sentais sa colère au fond d’elle. Une colère sombre qui grondait en elle comme le tonnerre sur la montagne. Je sentais qu’elle exploserait. Allait-elle me frapper? Oui elle le pourrait après tout. En fait il valait même mieux qu’elle explose maintenant et ça aussi ça ne me dérangeais pas de recevoir les coups.

Mais non elle ne me frappa pas. En fait je ne compris pas de suite ce qu’il lui arrivait. Je me retrouvais contre le placard sa main sous ma gorge. j’aurais put me défaire de cette situation assez aisément. On ne vis pas avec des centaures toute sa vie sans être pleinement accepter et sans défense. Je savais me battre un minimum. Mais jamais je ne le ferais contre une femme et encore moins contre Eileen. Puis je ne comprenais pas. Eileen avait toujours été douce refusant même les contact humains.

Je n’avais pas sentit sur le coup sa main sur ma cuisse trop surpris par celle sur ma gorge... Ce n’est que quand sa main remonta que je pris conscience de ce qu’elle voulait faire. Elle disait des mot horrible, n’était plus elle même... Je finit par attraper ses mains et le tenir fermement dans les miennes. Je sentais sans souffrance dans ses gestes et dans ses paroles. Je devinais qu’elle les avait déjà entendu...

-Eileen je sais plus que tu ne pense ce que c’est que se taire pour que les choses n’existe plus... pardonne moi...

J’avais serrer ses mains seulement le temps qu’elle se rende compte de ses gestes. Cependant je finis par desserrer me rendant compte que j’y avait mis peut être un peu trop de force. Alors elle se dégagea et fonça sur son lit. Là elle explosa en sanglots. Moi j’étais encore un peu sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Il me fallut quelques secondes pour réagir... Je savais qu’elle avait fait ça parce qu’elle venait de craquer. Elle avait honte... Honte de ce que cet homme lui avait fait ou lui avait fait faire. Je fermais les yeux... promettant et imaginant des choses atroces pour ce monstre.

Puis doucement je me dirigeais vers le lit. Je finis par simplement m’accroupir a coté de celui-ci. Elle pleurait tellement et moi je savais que le moindre faux pas ne lui ferait que plus mal encore. Doucement je posais ma main doucement sur la sienne sans pour autant la serrer. Si elle voulait l’enlever elle pouvait donc facilement le faire. Avec mon pouce je caresser le dos de sa main.

-Eileen... Je suis tellement ... ce qui t’est arrivé est horrible... Et je peux pas changer le passé. Je peux le lire des fois mais pas le changer. Mais je peux influer sur ton avenir. Tu es mon amie... Et je ne te laisserais pas; Même si mon rôle n’est que de recevoir tes coups... Ou de te faire oublier un instant ton histoire... Ou tuer ce type... Je peux toujours veiller sur toi...

Elle pleurait tellement... Elle me demanda pourquoi je n’oubliais pas... Mais comment oublier des choses si triste... Je finis par simplement la prendre doucement contre moi. Là encore elle avait la possibilité de partir mais ma main lui frottait doucement le dos.

-Parce que je t’aime... Tu es ma meilleure amie. Eileen je ne peux pas oublier que quelqu’un t’as fais souffrir. Mais... Mais... si tu veux je peux te révéler mon secret à moi.

Ma vois était devenue plus roque et je ne la regardais plus. Après tout je venais de la forcer a me faire confiance alors le moins que je puisse faire est de lui proposer la même chose...

-Un secret;.. qui même si il est différent du tient n’est pas plus simple a garder...

Ma main avait finit par s’arrêter sur son dos...

-Eileen de nous deux c’est toi qui changerai surement de regard sur moi après avoir appris mon secret et pas l’inverse...
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Message par Eileen Rogue Sam 5 Mai - 2:45

    Qu’il lui attrape les poignets, qu’il ente de la raisonner… Eileen n’entendait qu’elle. Elle était hors d’elle et donc hors de contrôle pour quiconque. Elle voulait seulement que cette scène finisse, que ce moment s’atténue. Ça n’avait rien à voir avec la vengeance. Contrairement à Dahrel, elle était petite, faible, jeune… Et lui, il était grand, fort, puissant… bien entouré. Eileen, elle, n’avait que Sullyvan. Elle ne savait pas pourquoi elle s’obstinait toujours à rejeter toutes les preuves d’affection qu’il lui adressait, mais elle se sentait en sécurité loin des mains des autres. Qui sait ce qu’elles pouvaient faire, ces mains. Elle se remordait douloureusement la lèvre tandis qu’elle s’était déjà éloignée de lui, la tête sur son matelas, camouflant l’entièreté de son visage. Elle était si triste, si honteuse… si faible. Elle sentait que son cœur se serrait à nouveau. Chamboulée, elle aurait préféré que Sullyvan parte, qu’il parte loin et que plus jamais il ne lui adresse la parole…. Mais les amis sont faits pour rester. Lui qui voulait comprendre, qui tenait tant à l’aider, ne comprenait-il pas que ça lui faisait encore plus de mal de le voir tenter? De le voir souffrir pour ses propres crimes? Elle était consciente et responsable de ce qu’elle avait pu faire…. Mais lui, n’y voyait qu’un instinct de rageuse revanche. Ce n’était en rien vers quoi Eileen tendait. Blottissant con petit corps contre les couvertures, elle avait à peine senti la présence de son meilleure ami près d’elle, trop occupée à sangloter.

    La main sur la sienne, elle ne se dégagea pas. Elle n’en avait pas le cœur. Elle préféra rester dans cette drôle de posture, voilé à ce qui l’entourait. Avec de grands efforts, elle écoutait vaguement tout ce que pouvait lui dire le fils des centaures…. Ce qui venait de confirmer ses paroles… Mais Sullyvan tenait à l’apaiser… Et elle… N’y voyait rien. Elle ne voyait là qu’un échec lamentable de prendre le contrôle sur elle. Elle se contenta pourtant de répondre sobrement. SA douceur avait filé en douce, mais elle devrait bientôt la reprendre. D’un geste saccadé, elle réagit légèrement à la main de Sullyvan sur son dos. Sa tête enfouie, se tourna enfin vers lui, essuyant le sang qui coulait encore sur sa bouche. Sa couverture portait d’ailleurs quelques marques de ce supplice autopunitif, mais rien ne pouvait présager la gravité de cette réaction pour Eileen. À demi-relevée, il l’attira vers lui… Et elle ne put faire autrement que le serrer à son tour, se cachant dans l’épaule du jeune adolescent, sentant son cœur et sa respiration s’accélérer. Elle aurait voulu être plus forte, le rabrouer… mais elle était épuisée. Trop épuisée.

    « Je t’aime aussi, Sully… » Finit-elle par dire entre deux larmes qu’elle tentait de ravaler : « Je veux seulement… qu’on en parle plus… oublie-le, oublie tout ça… Oublie ce que tu as pu lire. Ça ne peut regarder que moi, Sullyvan… Je t’en prie… Oublie tout ça… Ne m’en reparle plus jamais… Sois… seulement là. »

    Eileen n’avait pas l’habitude d’être très démonstrative… Toutefois, elle avait besoin de réconfort… En serrant un peu plus Sully dans ses bras, elle aurait voulu qu’ils se tiennent là, en silence… Mais l’heure des aveux était tombée. Elle déglutit avant de s’écarter un tantinet de son bel ami, posant sa main sur le cœur du jeune garçon.
    Un secret? Quel genre de secret? Eileen ne se sentait pas très bien. Elle prit une longue inspiration avant de regarder le sol, tout comme Sullyvan ne la regardait pas avant de souffler, un peu distraite :

    « Sullyvan Gaunt… Tout ce que tu pourras dire ne sera jamais retourné contre toi… »

    Qu’est-ce qui pouvait être pire, à ce point-là…
    eileen avait alors une certitude : elle détestait les secrets.

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Message par Sullyvan Gaunt Sam 5 Mai - 10:01

Elle était contre moi, se blottissait dans mes bras. Si seulement j’avais pas garder comme ça pour toujours. Si j’avais put créer un monde où plus jamais elle n’aurais a rien subir. Si seulement je pouvais être sûr de sa propre réaction a mes futurs paroles. Quand je la sentit s’éloigner je voulu d’abord la retenir mais... Je ... Puis je la laissais faire. Après tout... De toute façon je le méritais au fond. Ne lui avais-je pas mentit toute ma vie en lui disant que j’étais un orphelin recueillis par Chiron? Certes elle était une des rares à savoir que j’avais été élevé par un centaure mais ne lui avais-je pas mentit pour ne pas qu’elle sache pour ma vie? Je ne la regardais plus en face. Le moment était venue de faire ce que jamais je n’avais encore fait. Jamais je n’avais eut à l’avouer a qui que soit. Chiron m’avait dit le savoir quand enfin ils m’avaient retrouver après mon exil. Les autres j’avais eu interdiction de le dire et j’en avais tellement honte de toute façon . Une façon de me protéger mais surtout pour moi une façon de garder ça dans le monde des possibles.

Sa main sur mon coeur me brula. En une seconde on venait d’inverser les rôles. A moi de vouloir la fuir et me réfugier au sommet d’un de mes arbres ou au coeur de ma foret. Un sourire sans joie sur mon visage a ses mots. Elle ignorait quel monstre j’étais. Elle ignorait tellement sur moi. Elle avait honte de ce qu’elle avait un jour put faire ou subir... Moi j’avais honte de ce que j’étais et ça rien ne changerai... Je serais toujours un Gaunt dernier descendant de salazar Serpentard et capable de tout... Mais surtout je resterais son fils, leur fils. Je resterais la menace grandissant aux yeux des opposant a mon père et ce quoi que je fasse. Je resterais cet humain qui doit se battre n’importe quand contre cette noirceur qui entour sa vie et son être. Alors oui tout ce que je dirais sera toujours retourné contre moi. J’étais le fils de deux monstres et je resterai ça... Si son «frère» apprenait qui j’étais il voudrait ma mort aussi certainement... Comme tant d’autre dans le passé. Comme le double de son parrain... comme le double de son père peut-être aussi. Comme peut-être aussi comme son père adoptif.

-Tu n’imagine pas ce qu’est ce secret... Tu ne sais pas qui je suis. En fait dans cette maison seul ton père connait la vérité... Et il y a des chance qu’il est toujours souhaité ma mort... Ou me voir revenir a ma vie d’avant... Dans tout les cas c’est qu’il me voit comme un monstre... Et a t-il tord... j’en doute.

Je la sentais, l’incompréhension qui devait peindre ses traits. Je lui parlais d’un secret mais mélangeais son père a tout ça et pas de manière rassurante. Elle ne devait même pas comprendre pourquoi son père arrivait dans tout ça... Moi je ne la regardais toujours plus. Pour une fois depuis tellement longtemps je retenais une larme. Jamais encore je n’avais a affronter ça devant quelqu’un que j’aimais...

-Je t’ai mentit... depuis que je te connais je te mens... et en te parlant aujourd’hui je trahit ma parole donné a Dumbledore. Mais... Je me fiche de cette parole. Sauf que j’aimerais tellement que mon histoire que je t’ai raconté soit vrai. J’aurais tellement aimé être le fils des centaures.

Je commençais a entrer dans le vif du sujet. Je gardais pourtant un calme plat mais au fond de moi tout se déchainé. Toute ma vie j’avais tout fait pour être le digne fils de Chiron mais au fond je devais l’admettre, je ne le serais jamais!

Eileen, Je ne suis pas un orphelin et mes parents sont bien vivant. J’avais quatre mois quand je suis arrivé chez Chiron mais pas parce que mes parents sont mort. J’aurais tellement aimé. Dieu sait que je rêve de les savoir mort à jamais.

Elle ne voyait toujours pas où je voulais en venir. D’accord je détestais mes parents mais elle ne comprenait pas de qui je parlais. Alors doucement je la laissais essayer de me rassurer avant de parler d’un ton froid que je me connaissais que trop mais qu’elle même n’avait jamais entendu. ce ton je l’avais tant de fois eu mais toujours face a Dumbledore ou d’autre centaure. Jamais encore face a un camarade. Jamais face a Eileen...

-Tu ne comprend rien Eileen... Je suis un Voldemort...

une larme coula mais ce fut la seule... Pour la première fois de ma vie je venais de dire a voix haute cette vérité qui me faisait tant souffrir. Tant de fois je me l’étais répété intérieurement mais jamais encore je n’avais eut le courage de le dire a voix haute... Maintenant que c’était fait ça venait de passer du stade de possible a vérité indéniable. Mon coeur se déchira et je sentit le manque de Chiron comme jamais depuis ... Depuis toujours en fait. J’aurais aimé voir son regard toujours identique et qui ne porte sur moi aucune peur ni jugement. Son regard qui me dit qu’il m’accepte comme je suis et qu’il est fier de moi. Ce regard qui me rassure tant depuis que je le connais. Avais-je bien fait de lui dire la vérité après lui avoir moi même arracher un tel secret? Je savais que rien ne devais être clair. Pourquoi son père dans tout ça? et tant d’autre questions qui sortiraient de sa bouche si je la laisse parler... Alors avant qu’elle ne dit un mot je finis.

-Quand j’ai eut quatre mois l’ordre a juger que je devenais trop dangereux pour leur avenir. ils ont piéger les ennemis et m’ont kidnappé... Ils m’ont ramener au QG et beaucoup ont voulut me tuer pour être sûr que plus jamais je ne sois une menace mais Dumbledore a décidé qu’il valait mieux me donner a Chiron... Mais au fond il redoute d’avoir fait une bêtise et je le sais bien. Il a espéré que Chiron me rendrait sage mais il a eut tord. La sagesse ne peut pas détruire tout le mal qui existe et ça il l’a compris il y a longtemps. Mais il ne peut plus rien... Chiron ne laisserait pas faire ça... Les membres de l’ordre attendent le moindre de mes faux pas pour pouvoir finir le travail commencer et les mangemorts continuent a espérer qu’un jour je reviennent vers mon père.

Tout du long de mon discourt j’étais resté a côté de ce lit sans pour autant la regardé. J’avais finit par m’éloigner d’elle ne la laissant plus me toucher.

pardonne moi...

je lui demandé de me pardonner d’être ce que je suis... j’étais le fils d’un monstre et j’étais aussi un monstre. Mais je n’y pouvais rien...
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Message par Eileen Rogue Sam 5 Mai - 19:13

    Eileen était restée calme. … Enfin, plus calme qu’elle ne l’avait été depuis les trois dernières heures. Si elle écoutait, c’était simplement parce qu’elle avait l’opportunité de se faire oublier. Elle savait qu’en échangeant les rôles, tout ce qui avait été auparavant s’effondrerait dans le silence. Elle se murait dans le déni pour être certaine que nul ne pourrait un jour remettre ces cartes sur table. Elle se jouait encore avec ses lèvres, incapable de se libérer de cette manie qui traduisait son inquiétude. Sullyvan n’avait pas l’habitude d’être très dramatique. En le voyant réagir de la sorte, elle ne pouvait avoir qu’une certitude : c’était grave… Ou l’était-ce vraiment? Elle eut un soupir qui mourut dans sa gorge, le rattrapant juste à temps. Était-elle soulagée? Non, pas vraiment. Seulement, elle savait que la conversation couvrirait un autre ordre que le sien. Loin de tout ce qu’elle se tuait à effacer. Un sourcil haussé, un visage neutre, comme à son habitude, elle tout ouïe à entendre le meilleur comme le pire. Qu’est-ce qui pouvait bien faire souffrir Sullyvan Gaunt à ce point? Le fils des centaures, celui qui était raison et tête avant d’être homme. Elle eut un doute pendant un moment… Et puis de fil en aiguille en se repassant toutes les probabilités, Eileen en vint à la conclusion que al seule chose qu’elle ignorait chez Sullyvan, c’était son passé… tout comme lui avait ignoré le sien jusqu’à ouvrir ce fichu journal.

    Elle resta là, sans bouger, sans rien dire. « Parler, c’était la clef de la communication ». Freud n’aurait pas été très d’accord avec cette application. Eileen non plus d’ailleurs. À son humble avis, le silence était beaucoup plus enrichissant que les mots. Les mots ne disaient rien. Les mots inexacts. Les mots étaient dangereux. Ils blessaient comme les poings, ils flouaient comme l’alcool. Eileen, elle, restait enfermée dans cette habitude de ne rien dire et de comprendre. Ses grands yeux verts se posaient à la fois sur Sullyvan et sur la porte de sa chambre qu’elle avait laissé ouverte depuis le début de leur médiation. Elle se fit petite et l’écouta, sans brusquer… Sans même être choqué, sans que ça ne puisse lui faire le moindre mal. Si eileen avait appris quelque chose, c’était bien qu’on ne choisissait jamais d’où l’on venait… Et el voyant Sullyvan s’agiter, elle avait tout de suite deviner que ses origines étaient la cause première de ce qu’il allait lu révéler.

    Jedusor. Elle resta de glace. Elle connaissait les Jedusor depuis qu’elle était haute comme trois pommes. Le Maître des Ténèbres était même celui qui lui avait organisé son huitième anniversaire dans son grand et somptueux manoir. Elle ne comprenait, en effet, rien à ce drame. Elle en était même étrangère. Pour elle, ce n’était que le fruit du hasard que de naître sous une bonne .toile ou sous les fards d’une lune trop claire. Elle était donc restée sans rien dire à l’écouter, à divaguer sur son sort. Il avait un secret, lui aussi. Un lourd et terrible secret dont elle ne comprenait peut-être l’ampleur exacte… puisque derrière chaque famille, il y avait une tare qui y dormait, empoisonnant les membres par de vils moyens. En regardant Sullyvan s’agiter, elle préféra ne pas se prononcer sur ses pensées. Elle était peut-être trop optimiste sur la chose, peut-être pas…. Et toute cette histoire qui défilait et à laquelle elle retenait les grandes lignes : Dumbledore, Chiron, Centaures…. Elle ne peut qu’abaisser la tête de le voir s’éloigner… Tout comme elle l’avait fait auparavant. Une fois les rôles échangés, il était impossible de faire marche arrière. Sullyvan souffrait d’être né Jedusor, elle souffrait d’avoir été abusée… Lequel de ces ceux-là était le pire? C’était déchirant de le voir si partager. Il avait échappé à un destin tragique qui le rattrapait… Et Eileen en était consciente.
    Sur la pointe des pieds, elle s’était glissée vers lui alors qu’un «pardonne-moi» transperça l’ambiance. Deux mots si violents qu’elle en ressentit la douleur jusque dans ses entrailles. Elle prit son courage à deux mains pour arriver derrière lui et le serre dans ses bras. C’tait la seule chose qu’elle puisse faire, elle qui n’était pas douée avec les mots. Elle prit une grande inspiration, restant ainsi pendant de longues secondes, à décompter l’heure qui filait, Sullyvan qui n’était tout à fait lui… Et en joignant ses petites mains sur le torse de son meilleur, elle finit par parler :

    « Pour moi, il n’y a qu’un Sullyvan Gaunt et c’est celui que tu tends à me montrer depuis qu’on se connait… Qu’importe d’où tu viens, de qui tu voudrais être ou qui sont ces gens à qui tu appartiens… Pour moi, tu n’es rien d’autre et ne sera jamais ce qu’ils ont voulu faire de toi… Tu ne m’as pas menti, Sullyvan… Tu m’as dit ce qu’ils t’ont dit… Pour moi… Tu ne seras jamais Jedusor… Tu seras ce Sully, fils de centaures, fils des étoiles, de la Terre… Ils ont tort de croire que tu puisses être comme eux… Ils ne te connaissent pas! Moi… Je te connais. »

    Elle ne savait que dire d’autre. Que penser, que faire. Elle avait seulement dit… Ce qu’elle croyait bon d’être dit : sa réalité.

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Message par Sullyvan Gaunt Dim 6 Mai - 21:04

Elle n’eut aucune réaction quand je parlais de mes origines. Elle ne bougea pas resta de marbre. Je crois que sur le coup ça me fit presque plus mal que si elle avait hurlé. Je m’attendais tant a ce qu’elle me reproche mon mensonge ou même la vérité que je pris son manque de réaction comme un manque d’intérêt. Elle s’en foutais à ce point de ce que je pouvais faire ou être? Je reculais et me repliais légèrement sur moi.

Vivre ce que je vivais pouvait paraitre ridicule a certain mais pas pour moi. Se rendait-elle compte qu’elle était la première a qui je devais l’avouer et que c’était la première fois que je le disais a voix haute? Mon coeur était brisé. Alors que sans la regarder j’étais persuader qu’elle se fichait de moi je la sentit m’attraper dans ses bras par derrière. Tellement refermé sur mes pensées je ne l’avais même pas vu bouger. Je sursautais légèrement hésitant a me dégager. Cependant ce simple geste me montrait qu’au fond elle avait prêté attention a mes dires. Alors doucement je restais là, tendu mais sans bouger. Les secondes défilèrent mais rien ne vint calmer le chaos en moi. Je voulais la rassurer sur son sort a elle mais venait de faire la bêtise de me laisser dépasser par mes fantômes a moi!

Elle parla et ne finit que par me montrer qu’elle ne comprenait pas. Je ne suis pas celui qu’elle a vue. Si elle savait comme je me bats pour toujours paraitre aimable, pour cacher ce côté noir en moi. Chiron m’a pourtant tant de fois expliquer l’importance de garder son calme. De plus ça avait au contraire une très grande importance le «d’où je viens». C’est ce qui faisait tout de moi! C’était aussi ce qui pouvait me mettre ne dangers mais la mettre elle aussi en dangers par la même occasion. Oui allez savoir ce qui pourrait lui arriver si un jour mes parents savaient qui j’étais et que je refusais de les suivre. Cependant je n’étais pas d’accord avec elle sur un point. je n’appartient a personne et quelque part ça rend les choses encore plus dur. Si au moins j’appartenais a quelqu’un je n’aurais pas le choix de faire ce qu’il veut. Mais là j’ai le choix et suis donc entièrement responsable de toutes les conséquences que ça entraine... Par exemple contrairement a ce qu’elle dit je lui ai menti et je dois l’assumer; Je l’ai fait non seulement par ce que je l’avais promis a Dumbledore mais aussi parce que, il faut l’avouer je n’avais pas le courage de l’assumer tout simplement.

Je la laissais cependant parler ne la coupant pas. Mais a ses derniers mots je décidais pourtant de la reprendre.

-Non tu ne me connais pas. tu ne connais que ce que je veux bien montrer de moi. Tu veux croire que je suis comme tu me vois mais au fond ... On est tous différent de ce qu’on montre. Regarde... Tout les deux hier encore on ignorait l’évènement le plus tragique de la vie de l’autre. L’évènement qui a surement le plus influer notre vie!

Oui je pensais en effet en partie qu’elle ne me connaissait pas . Si elle m’avait connu elle aurait sut tellement de chose en plus. Pourtant au fond je devais admettre que de mes camarades elle était celle qui me connaissait le mieux.

-Eileen... Tu ... Tu me demande d’oublier ton secret... persuadé que je ne comprend pas... Je ne peux pas comprendre tout à fait c’est sûr mais crois moi... il y a des choses qu’on peut pas oublier et je sais ce que c’est que de vivre avec une vrai honte! Tu ne te rends visiblement pas compte de ce que c’est que de vivre dans ma situation... Je suis leurs fils... et j’y peux rien.

Mais alors que je sortais ses mots le père de Eileen fit a nouveau son entrée dans la chambre... décidément il arrivait toujours au plus mauvais moment.

_Allons être le fils des Centaures n’a rien de dramatique ... Sinon le petit déjeuné vous attend les jeunes.

Je lui jetais un regard noir. Lui qui savais qui j’étais! Comment pouvait-il jouer a ce jeu...

-Etrange quand je sais que beaucoup d’entre vous ont voulu ma mort pour être LEUR fils!

Moi qui avait pour habitude d’être si polis je venais pourtant d’envoyer un sale message a celui qui m’hébergeait chez lui. Il ne répondit rien et tourna juste les talons pour sortir de la pièce. Moi je me levais et allais à l’autre bout de la pièce tournant en rond comme un lion en cage.
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