je ne veux pas être ça... (Eileen Chiron & Sullyvant dans la forêt du manoir )

Je venais d’avouer a Eileen... Il n’y avait pas longtemps. Le jour venait de tomber et j’étais perdu. Eileen avait voulut me rassurer mais moi je m’en fichais. Un peu comme elle se fichait des mots que je pouvais dire pour son secret a elle. Perdu entre haine et honte je ne savais plus quoi faire ni quoi penser. Devais-je dévoiler le secret de Eileen a ses parents? Devais-je ruiner notre amitié? Devais-je disparaitre à jamais? Devais-je oublier? mais surtout quel genre de gars j’étais au final? J’avais fait une promesse à Dumbledore et je l’avais trahit. Au fond je n’étais peut-être que le digne fils de mon père.

Alors que j’étais perdu dans mes pensées, installé dans un coin de leur cour, j’entendis un bruit caractéristique. ce bruit que j’avais voulu entendre toute la journée durant. Ce bruit qui m’avait tant manqué pour le coup. Un bruit de sabot, mais pas n’importe quels sabots. J’aurais reconnu ce rythmes partout. Mais étais-ce possible qu’il soit enfin de retour? Ou alors imaginais-je ces bruit rassurant. Je décidais d’aller vérifier.

Alors je le vis arriver dans l’allée central du jardin. il venait surement prévenir qu’il était là. Chiron mon maitre était de retour. Je le regardais me figeant devant lui. Droit, fier j’attendais qu’il s’arrête lui même. Quand enfin il fut arrêter sur place, je cherchais son regard et une fois croisé... Je craquais. J’explosais complètement et parcouru a toute vitesse la distance qui nous séparait. Comme l’enfant que j’avais été a 5ans je lui plongeais dans les bras pleurant. Oui je ne suis pas du genre a craquer... Ce n’est pas mon style de serrer dans mes bras mon maitre mais je n’en pouvais plus. J’étais fou de rage et en même temps perdu. Je ne voulais plus ni voir les autres ni continuer ce cinémas. Même prendre les repas en compagnie de la famille d’Eileen était devenue impossible. J’étais un traitre et un menteur...

-Je ne suis pas digne de confiance... Ils ont eu raison je ne peux être que son digne fils...

Je continuer un peu a pleurer jusqu’à entendre des pas derrière moi. Me retournant je vis Eileen arriver... Alors sans dire un mot de plus je fuis dans la forêt.

Chiron avait passé une partie de l'été à voyager pour retourner sur ses terres natales du mont Pélion, en Grèce, dans la caverne habitée par son ancien maître. Bien qu'il ne soit que peut porté sur la divination à la façon des autres centaures, il savait écouter les messages importants transmis par les étoiles, et ce voyage lui avait été révélé comme indispensable. Malgré tout, le sage Centaure avait fait aussi vite que possible, inquiet pour son jeune protégé, Sullyvan.

Son inquiétude n'avait rien à voir avec les personnes avec qui il l'avait laissé, au contraire il avait une confiance absolue dans son amie Lily Rogue. Non, il s'inquiétait de ne pas être là si des mangemorts ou des membres de l'ordre du phénix se décidaient à agir contre son poulain. Car les premiers, s'ils connaissaient son existence voudraient le voir rallier leur camp, et les seconds qui connaissaient son existence voulaient tout simplement l'éliminer pour éviter qu'il ne passe dans le mauvais camp. Diable ! Ces humains voulaient déjà l'éliminer lorsqu'il n'était qu'un bébé, de peur que son ascendance fasse de lui un être maléfique ! Comment un bébé peut-il être maléfique. Un petit être si jeune est tellement innocent qu'une Licorne l'approcherait sans hésiter un seul instant. Cela c'était d'ailleurs produit peu de temps après que Chiron ait accepté de prendre soin de Sullyvan, lors d'une balade en forêt une licorne avait approché le Centaure et sa jeune charge, et avait doucement reniflé le bébé avant de toucher son front tout doucement de sa corne comme une forme de bénédiction. Mais l'esprit des humains est parfois têtu et difficile à changer. Si seulement Albus Dumbledore l'avait autorisé à emmener Sullyvan avec lui, il aurait eu l'esprit plus tranquille.

Sur le mont Pélion, Chiron avait consulté la bibliothèque de son ancien maître afin de découvrir un moyen de restaurer l'état naturel des deux mondes. Le Centaure s'était également recueilli sur la tombe de son ancien maître. Là lui était apparu la véritable raison d'être de son périple. Il était tombé dans une transe au cours de laquelle ΧΙΡΩΝ lui était apparu. A la fin de la transe, Chiron ne se souvenait plus des termes exacts du message de son maître, mais savait que ceux ci lui reviendrait en temps voulu.

Après quelques jours passés sous le chaud soleil de Grèce, Chiron se dépécha donc de remonter l'Europe en direction de L'angleterre et du manoir Rogue où se trouvait Sullyvan. Le voyage avait dré moins d'un mois, mais son apprenti lui manquait énormément. Le Centaure était en train de remonter l'allée menant au manoir de son amie lorsqu'il aperçut le jeune homme se tenir un peu plus loin devant lui, figé dans une posture droite et crispée. Dès que leurs regards se croisèrent, avant même que Chiron puisse saluer son protégé, celui ci se rua vers le Centaure les larmes aux yeux. Pris au dépourvu, Chiron ne put que fermer doucement ses bras sur Sullyvan pour manifester son soutien. Il baissa la tête au niveau de son apprenti pour murmurer de manière rassurante dans son oreille, comme lorsque Sullyvan était plus jeune.

" Je suis heureux de te revoir Sullyvan. Calmes-toi, je suis là à présent, tout va s'arranger. "

Le jeune homme se mit à marmonner à propos d'être indigne de confiance, de personne ayant raison, et d'être le digne fils de son père. Chiron allait prendre la parole pour rassurer Sullyvan, et lui faire expliquer ses propos lorsque le jeune homme releva brusquement la tête en entendant des bruits de pas. Relevant la tête pour suivre le regard de son apprenti, Chiron vit arriver la jeune Eileen. C'est à ce moment là que Sullyvan se dégagea des bras de son mentor pour s'enfuir dans la forêt.

Quelques instants indécis, Chiron décida rapidement d'interroger Eileen, qui semblait plus en état de lui répondre que Sullyvan. Calmement il marcha vers elle et s'arrêta à sa hauteur. Doucement il posa sa main sur l'épaule de la jeune fille pour la saluer à sa manière habituelle.

" Que les étoiles te protègent, jeune Eileen. Je suis heureux de te voir. "

Puis retirant sa main afin de ne pas rendre Eileen inconfortable, il demanda d'une voix douce:

" Voilà longtemps que je n'ai vu Sullyvan dans cet état. Saurais-tu m'expliquer ce qui est arrivé ? Si ce n'est pas trop difficile pour toi d'en parler... "

Et sur ces mots il se tut pour écouter la jeune fille.

Je venais de voir Eileen arriver. Il était hors de question qu’elle me voit dans cet état! Je craquais peut-être mais je n’en restais pas moins fier! Que mon maitre me voit craquer était une chose déjà délicate mais hors de question que ma meilleure amie a qui j’avais promis protection me voit réagir comme un bébé. C’est pour cette raison que je lâchais Chiron et me réfugiais dans la forêt. Cette forêt était tellement différente de la mienne. Pourtant je n’avais aucun mal a m’y déplacer. Quand on connait une forêt on peut se promener dans n’importe laquelle sans risque de se perdre. Du moins dans n’importe laquelle des forêts de ce pays. J’avais donc courut droit devant moi... Arriver dans un coin je m’étais poser quelques instant.

J’avais besoin de faire du vide en moi. Je devais réfléchir mais aussi me calmer. En révélant la vérité a Eileen j’avais alors avouer une faute et en avait fait une autre en même temps. Je me trouvais entre deux chemins , entre deux groupe mais faisait tout pour que la situation soit plus compliqué encore. Avec tout ça Eileen n’arrivait pas a comprendre la gravité des choses! J’étais un monstre et a tout moment les amis de son père pouvaient décider de ma mort! Que pourrais-je faire alors pour sauver ma vie? Me réfugier dans la forêt? Mettre Chiron et mes amis en dangers? Rejoindre ces monstres qui m’ont mis au monde? Dans tout les cas aucune des solutions ne me paraissait acceptable! Je fermais les yeux un instant. J’aurais tellement aimé pouvoir simplement rester fils de centaure. Je ne voulais plus me voir... Je ne voulais plus avoir un jour a affronter cette réalité. Je ne voulais plus être moi simplement.

Vous n’imaginez pas ce que c’est que de grandir dans un groupe qui passe son temps a vous montrer votre différence, de grandir en passant son temps a tout faire pour ressembler a vos «camarades» en pensant qu’ils ont tord et un jour apprendre qu’ils ne disent que la vérité. Apprendre que dés votre plus jeune âge un grand nombre de personne tout a fait respectable ont songer a vous tuer tant vous étiez monstrueux. Personne ne peut comprendre ce que c’est. Je pourrais mourir demain que tellement peu de personne me regretteraient (la plus part parce qu’ils ignorent qui je suis... ). Et encore certains s’en réjouiraient même.

Si j’avais courut dans la foret c’est que seul dans ses lieux j’avais une chance un jour de trouver la force de me reprendre. La dernière fois que j’avais aborder ce sujet j’avais disparut durant des jours durant et finit par me cacher pour que même Chiron ne puisse me trouver. Mais aujourd’hui je ne pouvais pas faire ça. Je me doutais que je ne pourrais pas rester plusieurs jours tranquille dans la forêt. Je me levais donc a nouveau laissant les larmes coulaient et repris ma route vers les profondeurs de celle-ci.

Chiron risquait de me rattraper a tout moment mais cela ne me gênais pas en fait. Il était ce qui ressemblais le plus a un père pour moi. Il m’avais déjà vu mal même si j’avais été plus jeune. Mais après tout il était rassurant pour moi. Tant qu’il serais là et debout pour moi alors je savais qu’au fond j’avais toujours une chance de m’en sortir. Donc non ce n’était pas un soucis pour moi que Chiron me rattrape. Il était peut -être celui qui me comprenait le mieux.

Non le soucis c’est que Eileen serait sans doute avec lui. Elle n’avais même pas compris mon départ ou mon mutisme j’en suis sûr. Pour elle s’était une barrière entre nous qui s’était installé a cause de la révélation des secrets. Mais non... C’était juste moi. Je ne pouvais pas lui en dire plus alors que je n’avais rien d’autre a dire. Elle ne comprenais pas qu’on pouvais souffrir d’être le fils de quelqu’un... en même temps elle avait été la fille de gens toujours respecté. Elle ne se doutait pas non plus de la noirceur qui pouvait exister en moi et que je cachais tant bien que mal! Elle avait toujours sans doute trop été aveuglé par son propre secret . Pour elle le mien n’était rien vu ce qu’elle même avait a vivre... Mais le fait est que pour moi c’était déjà quelque chose de trop dur a affronter...

J’avais donc fait maintenant un petit bout de chemin. Je ne voulais plus avoir a supporter Eileen et sa famille.. Plus voir leur regard inquiet ou interrogateur. Je sauté par dessus un petit ruisseau, et continuer ma route au travers des arbres. Mais alors que je tapais dans un tronc (et ce n’était pas le premier, mes poings en avaient les traces sanglante...), J’entendis des pas et Eileen parler. Je ne me retournais pas en entendant mon prénom ne souhaitant pas qu’elle me voit ainsi ... Mais quand elle hurla je ne put m’empêcher de faire volte face et de la voir atterrir dans l’eau!

J’attendis une seconde de voir si elle remontait... Je pensais alors profiter du fait qu’elle était mouiller pour reprendre de l’avance sur elle. Mais elle ne se relevait pas. Ni une ni deux je fonçais au ruisseau et l’attrapais pour la sortir de l’eau glacé. L’eau pas profonde je vis vite qu’elle avait dut se cogner la tête... Roh làlà elle n’était vraiment pas faite pour vivre dans la nature elle... --». J’entendais Chiron arriver et secouais Eileen pour qu’elle reviennent a elle. Une fois ça fait quand j’aperçus Chiron et vis qu’il l’avait vu je la laissais là et reculais me réfugier dans un arbre. Il s’occuperait d’elle mieux que moi de toute façon! Pour ma part dans mon arbre j’étais sûr que de cette hauteur même si ils me voyaient ils ne verraient pas mes larmes.

Le salut rendu par Eileen amena un léger sourire sur les lèvres de Chiron. Sa remarque concernant les long voyages ne passa pas inaperçu, et Chiron en déduisit qu’il avait manqué à Sullyvan autant que ce dernier avait manqué au Centaure. Le sage se promit également d’aller saluer sa bonne amie Lily une fois les deux jeunes gens calmés, et Sullyvan sorti de la forêt.

Lorsque Chiron interrogea Eileen sur ce qui avait mis Sullyvan dans un état tel qu’il ressentait le besoin de se cacher dans la forêt, choses qui ne c’était pas produite depuis que Dumbledore lui avait dit la vérité sur ses origines, la jeune Rogue devint nerveuse. La voyant jouer avec une mèche de ses cheveux, Chiron continua de sourire silencieusement, laissant à la jeune fille le temps de trouver ses mots. Le ton de voix qu’elle employa pour lui répondre l’inquiéta un peu, mais il écouta attentivement la jeune fille raconter que Sullyvan lui avait révélé le secret de ses origines.

Cette nouvelle le surprit légèrement, bien qu’il n’en montrât rien. En effet cela ne ressemblait guère à Sullyvan d’avouer ses secrets ainsi, même à sa meilleure amie. Il devait y avoir une bonne raison à son comportement, même si le Centaure ne la connaissait pas. Chiron savait qu’Eileen était probablement la clé de cette explication, mais la jeune fille n’avait pas l’air d’avoir envie de développer davantage, aussi Chiron ne poussa pas.

Puis Eileen surprit une nouvelle fois Chiron en s’accusant d’être responsable de la situation et en s’excusant. Avant que le Centaure puisse dire quoi que ce soit pour rassurer la jeune fille, ou lui demander d’autres explications qu’il sentait nécessaire, Eileen partit en courant droit dans la forêt. Chiron resta coi pendant quelques secondes avant de secouer la tête et de se lancer à la poursuite de la jeune fille qui n’avais que peu d’expérience de la forêt. Malheureusement la végétation était assez dense, empêchant le centaure de profiter au maximum de sa vitesse et de rattraper Eileen. Il suivit la jeune fille alors qu’elle tournait en rond dans la forêt, repérant ça et là des troncs portant des traces de sang comme si on les avait frappé, et ce à chaque fois que le chemin de la jeune fille croisait celui visiblement emprunté par Sullyvan.

Après une course de quelques minutes Chiron entendit Eileen crier le nom de Sullyvan puis un cri effrayé de la jeune fille suivit d’éclaboussures. Inquiet il accéléra l’allure autant que la végétation et le terrain accidenté le lui permettait. Arrivé au ruisseau, il vit Eileen allongée au pied d’un arbre sur la berge, du sang s’écoulant de sa tête, et eut le temps d’apercevoir les jambes de Sullyvan plus haut dans l’arbre avant qu’elles ne disparaissent encore plus haut.

Le centaure décida de parer au plus pressé et vint s’accroupir auprès de la jeune fille, appuyant doucement la tête de cette dernière sur ses genoux. Rendant à son bâton sa véritable forme, au lieu de celle de la canne qu’il emmenait toujours avec lui, le Centaure marmonna une incantation :

« Omnia Vulnera Mihi Revelio ! » (Révèles-moi toutes les blessures)

Une aura de couleur vert tendre s’éleva brièvement du bâton et du corps de la jeune fille. Aussitôt dans son esprit Chiron vit défiler le détail des blessures d’Eileen : perte de conscience et plaie ouverte à la tête, pas de fracture osseuse ni d’hématome cérébral, quelques écorchures sur les bras et jambes. Rien de bien grave en somme, plus de peur que de mal. Le sage Centaure murmura alors une incantation :

« Vulnera Abluere ! » (Nettoies les blessures)

Un léger rayon bleu sortit de la gemme au sommet du bâton et vint frapper Eileen. Aussitôt toutes les coupures de la jeune fille se nettoyèrent du sang et de la poussière qui les salissaient. Satisfait du résultat de son sortilège, Chiron fit un dernier mouvement de bâton.

« Vulnera Curare ! » (Guéris les blessures)

Un rayon doré sortit du bâton, et se sépara en autant de fils qu’Eileen portait de blessure. Chaque fil se dirigea vers une des blessures et agit comme une suture. Lorsque les blessures cessèrent de briller de la lueur dorée du sortilège, elles avaient toutes disparues sans cicatrices. Chiron posa son bâton, redevenu canne, et fouilla alors dans le sac qui ne le quittait jamais à la recherche d’une potion antidouleur et d’un philtre énergisant. Posant les deux petites fioles à côté d’Eileen, il agita la main au dessus de l’ex-demoiselle en détresse.

« Enervatum ! » (Ais-je vraiment besoin de traduire?)

Un rayon rouge jaillit des doigts de Chiron et vint frapper la jeune fille qui n'eut pas de réaction. Pensant que le choc était peut être plus important que ce qu'il imaginait, le centaure n'insista pas. Détournant son attention d'Eileen, qui était de toute façon hors de danger, Chiron leva les yeux vers les branches de l'arbre sous lequel il se trouvait. Repérant Sullyvan assis plus haut, il éleva la voix.

" Eileen est hors de danger Sullyvan, elle n'avait que quelques coupures et ne gardera qu'une petite bosse de sa chute. A présent, consentirais-tu à descendre de ton perchoir s'il te plait? Je n'ai rien à te reprocher, mais j'aimerai comprendre ce qui s'est passé, et je crois que tu as besoin d'en parler. Tu sais aussi bien que moi que tout garder pour soi est néfaste par la suite. Je vais faire en sorte qu'Eileen ne puisse pas nous entendre si tu veux. "

Et joignant le geste à la parole, Chiron posa ses mains de part et d'autre de la tête d'Eileen, marmonnant dans sa barbe une incantation destinée à étouffer les sons qui parviendraient aux oreilles de la jeune fille.

J’avais grimper au sommet d’un arbre. Rapide et vif j’avais l’habitude de le faire mais les larmes se joignant a moi je mis un peu plus de temps que d’habitude. Je venais de me réfugier au bout d’une branche contre le tronc pour pleurer en silence et tranquille. j’entendais Chiron s’occuper de Eileen. Pour ma part je ne m’inquiétais plus vraiment plus elle. Elle était entre les meilleures mains qui existaient! Je ne connaissais pas meilleur soigneur que Chiron alors elle serait guéri en moins de deux. Pourquoi je l’avais laissé? je ne voulais pas qu’en se réveillant elle me voit comme ça... j’avais fuis pour que déjà elle ne me voit pas alors ce n’était pas pour que maintenant je me donne en spectacle devant elle. J’avais besoin de solitude ou du moins pas d’humain. Puis après tout c’était naturel pour un monstre d’abandonner une fille inconsciente sur le sol?

Je me mettais donc en boule continuant a pleurer. mes mains saignaient de mes coups dans les arbres mais je ne les sentais pas vraiment. J’étais indigne de confiance et je ne pouvais plus me le cacher.

Chiron arriva au pied de l’arbre et rapidement m’appela. Je ne lui répondit pas de suite. Il savait que j’étais là sans doute possible pourtant je fit semblant de ne pas être là. Il me rassura bien sûr sur le sort de Eileen. Au moins une bonne nouvelle. mais de toute façon si c’est pour croiser encore l'incompréhension dans ses yeux... Elle ne voyait pas le côté grave des choses.

Chiron me demanda ensuite de descendre mais là encore je ne lui répondit pas. J’étais tout simplement incapable de descendre et d’affronter le réveil possible de Eileen a tout moment. Pourtant quelque part j’avais envi de le rejoindre... Je n’en revenais pas d’avoir oser lui révéler ça... Je n’en revenais pas non plus d’avoir trahit des promesses. Je n’en revenais pas de pouvoir être aussi nul des fois. je voulais rentrer chez moi. je voulais retrouver ma forêt loin de tout ça. Je voulais oublier ce foutu jour où j’avais appris la souffrance de ma meilleure amie et lui avait révélé la mienne. Chiron bien sûr ne comprenait pas ce qui venait de se passer mais il sut une fois de plus trouver les mots juste. il avait raison garder pour sois les choses qui font mal n’est pas bon. La preuve en était cette situation. Si chacun de nous avait parlé avant alors cette situation n’aurait jamais eu lieu!

Une fois qu’il eut fait en sorte que Eileen ne puisse pas nous entendre il se redressa et m’attendit au pied de l’arbre. Je respirais une dernière fois sautant a terre et me recevant sur les genoux. Hum... je venais de me recevoir un peu plus fort que prévue mais pas grave. Une fois debout je me présentais devant mon Maitre et baissa la tête. Je me sentais mal ... vraiment très mal.. Mais je savais que Chiron attendait des réponses ... J’essayais les larmes qui coulaient toujours de mes yeux.

-Maitre... Je suis indigne de confiance... ils avait raison dans l’ordre du phénix... Je ne suis que le digne fils des monstres qui m’ont mis au monde.

Je regardais alors Chiron...

-Pardonnez moi Maitre... Je ne mérite pas l’attention que vous m’avez porté durant toutes ses années.

Je voyais bien qu’il ne comprenait pas et son regard me disait bien que je lui devais plus d’explication...

-Elle sait tout pour moi... J’ai trahit ma parole et le pire c’est qu’elle n’y comprend rien...

Tremblant je finit par m’assoir sur le sol ne tenant plus debout et me recroquevillé sur moi.

-Je ne suis qu’un monstre... ils auraient dut me tuer...

Doucement les larmes reprirent leur route sur mes joues...

Chiron plaça sa sacoche de cuir sous la nuque d'Eileen en remplacement de ses genoux, puis attendit patiemment que Sullyvan descende de sa cachette. Connaissant le jeune homme comme il le connaissait, sa mauvaise conscience le retenait de répondre instantanément à son appel. Mais le centaure savait comment parler à son apprenti, et était certain que ses sages paroles finiraient par décider le jeune sorcier. Comme prévu, Sullyvan se laissa descendre le long de l’arbre, pour finir par une réception un peu rude mais sans gravité.

Visiblement au bord de l’effondrement psychologique le jeune homme avait les joues maculées de larmes encore fraîches. Le jeune homme commença alors à parler du fait qu’il était indigne de confiance, qu’en avouant ses origine à Eileen il avait trahi sa parole, et qu’il n’était qu’un monstre que les membres de l’ordre du phénix auraient du tuer quand il était bébé. Que cet enfant pouvait être contrariant avec ses problèmes d’estime personnelle ! Mais avant de lui remonter les bretelles, Chiron devait avant tout le rassurer.

Alors que Sullyvan tombait au sol avec des larmes dans les yeux, Chiron le prit fermement dans ses bras et le serra contre lui, comme lorsqu’il était enfant. Tout en faisant des cercles apaisant de la main dans le dos de Sullyvan, il tenta de le rassurer.

« Sullyvan, il est vrai que tu avais promis de ne rien dire à personne concernant tes origines. Mais l’avoir dit à Eileen, qui est ta meilleure amie, ne fait pas de toi un traître à quoi que ce soit. Et mets toi bien dans la tête que tu ne m’as et ne me feras jamais perdre mon temps. Tu mérites toute l’attention que je t’ai portée et plus encore. Tu es mon fils, je serai toujours là pour toi. Et tu n’es pas un monstre. Crois-tu que les licornes te laisseraient encore maintenant les approcher si tu en étais un ? Ou situ étais maléfique ? »

Le centaure laissa le temps à son fils d’intégrer ses paroles avant de reprendre.

« Tu ne m’as pas déçu, tu sais ? Je savais que tôt ou tard tu finirais par dire ton secret à Eileen. Maintenant je suis certain que ton état émotionnel n’est pas simplement dû au fait que tu as tout raconté à Eileen. Elle a du te dire quelque-chose qui t’a bouleversé, mais je sens que c’est à elle plus qu’à toi d’en parler, je n’insisterai donc pas sur ce point là. »

Le centaure relâcha doucement Sullyvan et lui prit les mains en douceur. De sa main droite il saisit sa canne qui reprit sa forme de bâton, et approcha le sommet des mains blessées du jeune homme.

« Vulnera Abluere ! Vulnera Curare ! »

Les sortilèges firent leur effet, et Chiron laissa aller les mains guéries de son apprenti.

« Maintenant, y a-t-il d’autre choses dont tu voudrait me parler ? Qu’est-ce qui te fait penser que tu es un monstre ? Et pourquoi penses-tu qu’Eileen ne te comprends pas ? »

J’allais m’écrouler sur le sol. Mais avant que je ne touche définitivement le sol je me trouvais dans les bras de mon maitre. Je venais de retomber plusieurs année en arrière en l’espace de quelques minutes. Durant toutes ses dernières année j’avais joué un rôle en étant Sullyvan le gosse qui vit heureux. Au fond de moi ce secret m’avait toujours dévorer. Aujourd’hui j’avais craché le morceau et je m’en voulais. J’avais crut que ça arrangerait les choses que de révéler a Eileen mon propre secret mais ça n’avait fait que nous éloigner encore plus. J’avais espérer que ça lui montrerait que je pourrais toujours être là pour elle mais ça n’avait fait que prouver que je n’étais capable de rien trop bouffé par ma propre vie. Doucement je laissais mon maitre me calmer comme lorsque j’étais enfant.

Comme dans le passé il trouvait les mots juste. Il savait où se situer mes peurs et savait comment les calmer. Il est vrai que le dore a Eileen était particulier; après tout n’avais je pas déjà plusieurs fois imaginer lui dire? Il me parla ensuite du temps qu’il avait pris pour moi... Mais en fait je ne retint qu’une phrase dans ce qui suivi. Il venait de dire que j’étais son fils... Certes entre nous ça avait toujours été une relation un peu semblable... Entre celle de l’ami et du père... (du moins je l’imagine vu que j’ai pas eu de relation avec un père pour savoir...) mais l’entendre dire qu’a ses yeux j’étais son fils changeait tout. Je ne me souviens pas l’avoir un jour avant ça entendu me dire ces mots là. Peut-être quand j’étais petit mais alors cela avait dut paraitre tellement évident que je n’en avais pas été marqué. Mais aujourd’hui où tant de questions se bousculaient en moi s’était tellement important de l’entendre dire ça. Je n’étais pas que le fils des deux monstres mais aussi le siens. Mon coeur se gonfla un peu en imaginant qu’un être si respectable puisse avoir cet amour pour moi. Finalement peut-être que c’était vrai ... peut-être que seul Chiron arrivait à me comprendre. De ce qu’il dit sur les licornes je n’en compris pas trois mots. J’avais belle et bien buguer sur la phrase: «tu es mon fils».

Durant son silence je finis d’intégrer cette idée ne sachant même pas ce que je devrais lui dire. Puis à mon soulagement il parla a nouveau. J’étais heureux d’apprendre que je ne l’avais déçut. Pour moi je représentais tant de déception pour un centaure que j’eu du mal a le croire mais bon. Cependant la clairvoyance de mon maitre allait bientôt a nouveau me déranger. En effet il avait déjà compris qu’il n’y avait pas que mon secret qui m’avait touché... Eileen... Eileen et cet homme... Ce monstre. Un monstre que je tuerais dés que je le pourrais.

-Maitre... ce que j’ai appris sur Eileen... elle ne peut le dire a personne... ne lui en parlez pas s’il vous plait... ça lui fais si mal...

Je rabaissais les yeux levé juste le temps de lui dire ça... Il me relâcha et me prit les mains ce que je laissais faire sans aucun soucis. Il me soigna les poings abimé par les coups sur les arbres. Une fois ça fait, il revint a mon sujet.

Si il y avait quelque chose que je voulais lui dire? Hum... Oui il devait y avoir tant de chose... Mais une seule me vint à l’esprit mais ses autres questions avaient elles aussi droit a des réponses...

-Je suis un monstre car je ne peux pas être chose... Et Eileen ne comprend pas car elle n’a que des parents respectable aux yeux de tous. Elle croit tout savoir de moi... mais...

alors je regardais mon maitre...

-Dites... Vous le pensiez vraiment quand vous m’avez appelé votre fils?

je le regardé dans les yeux sans cillé. J’admirais tellement la créature devant moi que je n’arrivais toujours pas a croire qu’il puisse vraiment me considérer comme un fils...

Chiron écouta attentivement tout ce que Sullyvan avait à dire. Il avait remarqué que le jeune homme était resté un moment bloqué après que le Centaure l’ait appelé fils. Visiblement, Chiron ne devait le lui avoir assez dit si cela surprenait le jeune homme. Il résolut de le dire plus souvent à son jeune protégé si cela l’aidait à se sentir mieux. Sullyvan avait vraiment l’air d’attacher beaucoup d’importance au fait d’être un fils de Centaure.

A la fin de ses réponses, Sullyvan demanda à Chiron s’il pensait vraiment ce qu’il avait dit. Cela en plus du reste permit à Chiron de prendre la mesure de l’état de détresse de son fils. Jamais il ne demanderait ce genre de chose en temps normal. Après tout Chiron avait pour habitude de dire ce qu’il pensait ! Il répondit donc sans détour, et avec un grand sourire, au jeune homme.

« Tu as toujours été et tu seras toujours mon fils, Sullyvan. Rentre toi bien ça dans le crâne parce que je ne suis pas prêt de te lâcher ! Et ne t’avise pas de t’excuser d’avoir posé la question ! S’il doit y avoir des excuses, c’est à moi de les faire pour ne pas te l’avoir assez dit. »

Le Centaure fit une pause pour laisser le temps à Sullyvan d’intégrer ses paroles. Puis il reprit la parole avant que le jeune homme puisse ouvrir la bouche. Cette fois ses sourcils étaient légèrement froncés et il ne souriait plus.

« Maintenant, combien de fois vais-je devoir te répéter que tu-n’est-pas-un-monstre ! »

Chiron avait détaché les mots de la fin de sa phrase pour mieux les marteler dans le crâne parfois épais de Sullyvan.

« Tu es mon fils en tout sauf en sang Sullyvan ! Pas celui de ces deux psychopathes. Eux ne sont que tes géniteurs. Et pour être honnête je leur dois une certaine reconnaissance, car s’ils ne t’avaient pas donné la vie, je n’aurais pas la chance de connaître le jeune homme exceptionnel qui se tient devant moi. On ne naît pas maléfique, ce n’est pas dans les gènes, et tu le sais très bien. On devient maléfique, bien souvent par choix. Et je te fais confiance pour ne pas faire ce choix, je sais que tu as un cœur bien trop pur pour cela, quoi que tu puisses en penser. »

Une nouvelle fois Chiron fit une pause. Il tendit la main pour remonter le menton du jeune homme et le forcer à croiser son regard.

« Sullyvan, je ne sais pas pourquoi tu t’obstines à te voir comme un monstre alors que tu n’en es pas un, mais cela va changer à partir de maintenant. Je te le répèterai autant de fois qu’il le faudra, Eileen te le répètera autant qu’il le faudra, Albus te le répètera, et si ça ne fonctionne pas, je te le ferais entrer dans le crâne à coup de sabot, c’est clair ? »

Le centaure laissa un léger sourire jouer sur ses lèvres pour montrer que sa menace était davantage humoristique que réelle. Puis il repris avec sérieux.

« Je sais que tu vas me dire que les membres de l’ordre du phénix te voient comme un monstre, mais honnêtement pourquoi y prêter attention. Ce ne sont que des imbéciles qui ne méritent pas d’avoir ce pouvoir que tu leurs laisses sur toi. Ignores-les ! Fais le choix d’être toi-même. Tu es quelqu’un de bon Sullyvan, et certainement pas un monstre. Je ne t’appellerais pas mon fils si tu en étais un. »

Encore une fois, le centaure se tut brièvement. Puis il reprit sur un ton un peu plus léger.

« Maintenant, concernant Eileen, je ne lui poserai pas de questions, fais moi confiance. Mais si elle veut se confier à moi, alors je l’écouterai et la conseillerai de mon mieux. C’est le moins que je puisse faire pour la fille de ma meilleure amie. Par contre si tu penses qu’elle ne te connaît pas aussi bien qu’elle le devrait, pourquoi ne pas t’ouvrir un peu plus à elle ? Lui montrer d’autres facettes de ta personnalité ? Elle t’apprécie beaucoup plus qu’elle ne le montre, de ça je suis certain. Apprends-lui une partie de ce que tu sais sur la forêt par exemple. Après ce qui vient de se passer, je peux dire qu’elle en a bien besoin. Qu’en penses-tu ? »

J’espérais tellement et depuis tant de temps au fond de moi d’entendre un jour Chiron me dire ces paroles. Il avait pour moi toujours jouer ce rôle là mais la barrière de mon véritable père avait très vite pointé son nez et bloqué la relation... C’est la raison pour laquelle je n’arrivais pas a croire que Chiron puisse penser ses paroles. J’avais alors retenue mon souffle.

Les paroles qui suivirent eurent l’effet d’une bombe sur moi. Je crut exploser tant je fut touché par ce qu’il dit. Bien sûr je n’étais pas d’accord avec ses excuses pour ne pas me l’avoir dit plus souvent... Car pour moi ce n’était pas un mal. il avait juste crut possible que je fit a lui et a son amour. c’est moi encore qui doutait de lui, moi encore qui n’agissait que comme un ingrat. Si je m’étais écouté je lui aurait sauté dans les bras le remerciant... Comme un enfant qui apprend que son père va l’autoriser a aller jouer seul avec les licornes. Comment ça cet exemple est absurde? Pourtant pour moi cet exemple était cohérent. Chiron m’avait bien un jour autorisé a aller jouer avec les licornes seul et ce jour là avait été des plus heureux... Mais revenons en a nos moutons.

Avant que j’eus le temps de réagir de toute façon, après avoir tout assimilé, il repris la paroles. Sa phrase me refis baissé la tête aussitôt. Bien sûr que j’étais un monstre. Comment pouvait-il en être autrement? Mes parents torturaient des gens tout le temps... et moi je lutais tout le temps pour ne pas être aussi cruel. Au mon dieu si seulement les gens comprenaient vraiment qui j’étais. et au fond n’ai-je pas hérité de leur trait? Ne leur ressemblais-je pas physiquement? alors pourquoi en serait-il de même psychologiquement... Chiron ne voulait pas me voir comme j’étais tout simplement.

Alors il se lança dans un monologue censé me convaincre du contraire. il l’avait fait bien des fois mais jamais bien sûr en commençant comme ça. Là encore il répéta que j’étais son fils. j’étais tellement touché. Mais j’avoue avoir légèrement frissonné en l’entendant dire qu’il devait être reconnaissant a mes parents biologique, ou géniteur comme il les appelaient. Peut-être qu’au fond il n’avait pas tord... pourquoi les appeler parents quand ils n’ont jamais jouer ce rôle. C’est évident que ça rend pas les choses moins dur de les appeler géniteurs car les ressemblances sont au fond toujours là mais n’est ce pas plus vrai? Chiron avait toujours dit qu’on ne naissait pas maléfique. D’ailleurs je l’aurais crut si les autres centaures ne m’avait pas montré que oui j’avais un coté bien noir... Bien sûr que je ne deviendrais pas maléfique de mon propre choix. j’aime bien trop Chiron et je respect bien trop son éducation pour faire ça... Mais si un jour je perdais le contrôle? Si un jour je ne maitrisais plus mes émotions? et si un jour je venais a éprouver du plaisir a tuer et torturer? J’éprouvais déjà tant de plaisir a l’idée de torturer l’homme qui a touché Eileen... N’est ce pas mal ça aussi?

Il se tut et me pris le menton m’obligeant ainsi a le regarder. Mes yeux était perdu entre souffrance et émotion. J’étais tellement touché par ce qu’il venait de dire. J’avais bien plus de reconnaissance que je n’en avais jamais espéré. Cependant il n’avait visiblement pas finit encore avec les reconnaissances. D’ailleurs quand il finit sa réplique avec la menace du coup de sabot je ne put retenir moi même un sourire. Combien de fois je l’avais entendu cette menace... Sans pour autant qu’elle soit vrai. les seuls coup de sabots que j’avais reçut sont ceux donné par les enfant du troupeau et encore jamais de quoi faire trop mal. Enfin jamais de quoi faire des blessure irréparable par mon maitre.

Quand il reprit son sérieux c’était encore pour dire des mots juste. Comme si il avait lu dans mes pensées il parla des membres de l’ordre auquel je pensais justement. Ils me voyaient comme un monstre depuis toujours. D’ailleurs en vivant dans cette maison je ne savais même pas si je ne vivais pas avec un partisan de me voir six pied sous terre. Je n’osais même regarder cet homme en face ne sachant pas ce qu’il pensait de moi; Alors passer mon temps avec sa fille... sous son toit... ça avait été dur... J’allais lui dire que justement être moi n’était peut-être pas une bonne solution mais il n’avait pas finit de parler. En élève bien respectueux je me taisais donc pour ne pas lui couper la paroles. Ce ne fut que quand il eut finit ses mots que je put a mon tour a m’exprimer un peu.

-Merci... Père...

J’avais presque murmuré hésitant ce mot. Pour la première fois de ma vie je ne l’appelais pas Maitre ou Chiron mais Père... Je respirais un peu... la situation me paraissait étrange.

-Je tâcherais d’essayer de vous croire.

Oui bon il ne m’a pas encore convaincu... Mais j’avoue que ma dernière réplique était plutôt de bonne augure pour lui. En effet d'ordinaire je niais plutôt en bloc. Mais il venait encore une fois de tellement me toucher par ses mots que j’étais un peu perdu. Trop, ça faisait trop d’information surprenante ou choquante pour la journée... Je ne savais plus trop ce qu’il fallait croire ou penser. Je serrais alors un peu Chiron dans mes bras. Quelque part je savais qu’il était satisfait de cette conversation et que je le serais sans doute dans quelque jours, quand tout se sera un peu calmer en moi.

Alors d’un ton moins grave il enchaina sur l’autre sujet délicat de la journée... Eileen. Quand il prononça son nom je me tournais inévitablement vers le corps inerte de mon amie. La pauvre. Voulant la rassurer j’avais essayer d’aller plus loin que je n’en étais capable et a cause de moi elle était désormais inconsciente sur le sol d’une forêt un soir... Qu’il lui pose aucune question était déjà une bonne chose en soit. Elle avait eu si mal en me voyant savoir... alors si elle voyait en face Chiron avoir des doute... Je ne voulais pas qu’elle ai plus mal qu’elle ne l’a déjà. Elle était ma meilleure amie et c’est bien le moins que je puisse faire pour elle. Par contre je doute qu’elle se confie un jour a mon maitre. visiblement elle en tenait pas a ce que qui que se soit le sache...

Puis vint le sujet de l’ouverture... Mais je ne savais même pas comment lui faire comprendre la gravité de ma naissance. toute ma vie dépendait de ça... Je ne voyais pas comment m’ouvrir a elle plus que je ne l’avais fait aujourd’hui... Mais j’avoue avoir un montré un intérêt a son idée de lui faire connaitre des choses de la forêt. C’est vrai que je n’avais jamais aborder mes connaissances ou ma passion pour la forêt. je lui avait à la limite appris quelques formule de politesse ou des expressions typique centauresque... Mais au fond tout ce que j’avais put vivre dans ces bois... Tout ce que j’avais put apprendre, je l’avais toujours garder pour moi... comme un secret inclassable. En fait je n’avais jamais put imaginer une seconde que ça intéresse quelqu’un... Je regardais alors Chiron avec sérieux.

-Oui je pense qu’elle pourrait en avoir besoin... Surtout si elle souhaite a nouveau essayer de me traquer...

Je doutais que même avec des cours elle arrive un jour a me rattraper autrement qu’en se mettant en dangers et donc en m’obligeant a revenir la sauver...

-Mais pensez vous vraiment que ça l'intéressera? Les sorcier se moques tant de la nature en générale...

Oui c’était surtout ça ma peur... Et si elle se fichais pas mal de la forêt et me trouvait ennuyeux au possible.

-Elle est ma meilleure amie;.. et je ne veux pas la perdre ...

J’avais continuer a la regarder me sentant de plus en plus coupable pour mon comportement... Puis je finis par simplement m’approcher d’elle et lui prendre la main...

-Ne suis-je pas monstrueux de l’avoir mise dans cet état et de l’y avoir laisser?

Père. Sullyvan l’avait appelé Père. Une bouffée de chaleur monta dans la poitrine du Centaure qui ne savait trop à quels sentiments la rattacher. Joie d’être enfin reconnu comme tel par Sullyvan ? Espoir que son fils abandonne un jour ses idées noires concernant ses géniteurs et l’influence qu’il leur laissait encore sur lui-même ? Fierté ? Ou un mélange de tout cela. Les mots de Sullyvan amenèrent un large sourire sur les lèvres de Chiron, et firent briller ses yeux d’émotion.

Mais de nouveau Sullyvan revenait sur sa prétendue monstruosité. Chiron commençait vraiment à se demander s’il n’allait pas désobéir à Dumbledore et emmener le jeune homme loin de l’Angleterre là où personne ne le connaissait ni ne connaissait ses parents biologiques ; jusqu'à ce que Sullyvan comprenne qu'il était ce qu'il choisissait d'être et non une copie carbone de ses abrutis de psychopathes de géniteurs. Et il emmènerait aussi Eileen que Sullyvan refuserait d’abandonner et qui avait visiblement aussi des blessures psychiques à soigner. Peut-être l’Asie serait suffisamment lointaine ? L’Inde et la Chine étaient magnifiques d’après ce qu’on lui avait dit. Et pourquoi ne pas faire le chemin en suivant l’antique route de la soie ? Cela serait à la fois instructif et inattendu pour les sorciers qui ne manqueraient pas de les poursuivre. Mais aussi attirante que soit cette perspective, le Centaure savait que c’était pour le moment impossible, à moins d’enlever de force les deux adolescents.

Revenant à l’instant présent, Chiron rendit son étreinte à Sullyvan, à l’écoute des inquiétudes du jeune homme. En pensée il maudit une fois de plus Dumbledore qui lui avait demandé (ordonné ?) d’éviter à Sullyvan tout contact avec des humains avant Poudlard. Comment un enfant grandissant au contact des Centaures pouvait-il apprendre correctement à connaître la nature humaine ? Chiron savait qu’en toute modestie, il était le plus humain des Centaures, celui qui connaissait le mieux leur psychologie, et ce par expérience. Il maudit également intérieurement les centaures de la forêt interdite pour avoir si souvent montré à Sullyvan le mauvais côté de la race humaine. Comment le garçon pouvait-il ne pas se sentir plus ou moins monstrueux après cela ? Chiron avait souvent eut des mots avec les plus misanthropes des centaures pour le traitement qu’ils faisaient subir à Sullyvan. Les attaques verbales faisaient souvent plus de dégâts que les attaques physiques, surtout chez les jeunes enfants.

Son esprit ayant une nouvelle fois dérivé, Chiron prit le temps de collecter ses pensées avant de répondre à Sullyvan, à la fois doucement et fermement.

« Pour commencer, tu n’es pas seul responsable de son état actuel. Si Eileen avait attendu avant de se lancer à ta poursuite dans la forêt sans avoir aucune expérience des déplacements sur ce genre de terrain, elle aurait fait le trajet en sécurité sur mon dos, ou à côté de moi. C’est elle qui a décidé de te courir après sans plus réfléchir, même si c’est parce qu’elle s’inquiétait pour toi. Elle était elle-même persuadée d’être responsable de ton état d’agitation.

Ensuite, tu ne l’as pas abandonnée, je sais que tu as attendu d’être certain que je l’avais vue pour partir te réfugier là haut. Tu savais qu’elle était entre de bonne mains et que tu ne pouvais pas grand-chose pour elle de toute façon, donc tu n’as pas à t’en vouloir d’être parti. Tu ne perdras pas ta meilleure amie pour autant. Il arrive à des amis de se disputer, de ne pas se comprendre, mais leur amitié leur permet de surmonter cela. Quoi qu’elle dise, quoi que tu pense, Eileen ne t’abandonnera pas, sois-en persuadé. »

Cette partie là était pour la dernière question, celle qui inquiétait le plus Sullyvan. Sans quitter son fils des yeux, Chiron réfléchit un peu aux autres questions. Il était presque amusé de la réaction de Sullyvan. Comment ne pouvait-il pas voir qu’Eileen était définitivement amoureuse de lui ? Et comment pouvait-il être à ce point aveugle concernant ses propres sentiments ? Car Chiron avait bien remarqué la main du jeune homme tenant celle d’Eileen. Il reprit donc doucement.

« Mon fils, si Eileen s’intéresse à toi dans ton ensemble, elle s’intéressera à tes passions. La forêt en fait partie. Et puis je connais bien sa mère, Lily a élevé Eileen dans le respect de la nature, tu auras une oreille attentive. Elle est douée en potions, la connaissance des plantes fait partie de la base en potions. Et connaître l’environnement où grandissent les plantes est important pour savoir où les trouver, comment les ramasser, quand les ramasser, comment les faire pousser et j’en passe. Je suis certain que partage tes connaissances avec elle l’intéressera énormément. Et tu en apprendras autant venant d’elle. »

Oui n’étais-je pas le pire des monstres pour laisser une amie ainsi? Je gardais sa main dans la mienne la serrant doucement... Je caressais aussi le dos de celle-ci de mon pouce. Eileen était ma meilleure amie de loin! Certes elle était timide et souvent étrange avec sa manie de se mettre en recul constant. Mais moi qui la connaissait je savais qu’au fond elle était pleine de vie. On rigolait beaucoup avec elle. Elle ne méritait pas ça... Chiron vint alors me rassurer sur quel ami j’étais.

Il me disait que je n’étais pas entièrement responsable mais c’est parce qu’il ne savait pas comment cette histoire avait commencer. Si je n’avais pas lu ce foutu journal... alors rien de tout ça ne serait arriver au fond. J’avais oublier le respect de la vie privé... J’avais été un ami indigne. Je fermais les yeux honteux. Elle n’aurait pas put attendre et je le savais. Eileen n’était pas du genre a me laisser fuir. Aussi fou que ça paraisse elle fuyait souvent mais refuser que je fuis a mon tour devant elle. Et ça moi je le savais. Alors pourquoi n’avais je pas prévu cette réaction? Peut-être parce que j’étais justement complètement perdu. Mais en aucun cas ce n’était de sa faute. Maintenant je m’en voulais de la-‘avoir laisser croire ça. Avoir une meilleure amie avait quelque chose de si dur des fois. C’était la personne a qui je tenais le plus... Mais c’était pas évident de ne pas pouvoir laisser parler ses émotions sans que ça lui nuise... Je n’aimais pas ce coté en moi qui avait tendance a exploser de façon incontrôlable pour tout le monde même pour moi. La seule personne que je n’avais encore jamais complètement ébranlé ou du moins qui ne me l’avait jamais montré était Chiron.

Bien sûr que je l’avais abandonné. mais quand je disais ça je ne parlais pas que de là dans la forêt et ça Chiron ne pouvait pas le savoir. Je parlais de la situation encore. J’aurais dût m’occuper que d’elle. Mais en voulant la rassurer j’avais laissé mes problème me ronger et en avait oublier le plus important... Elle. Mais même si notre amitié survivait à ça... Arriverais-je un jour a ré-obtenir sa confiance? Arriverais-je un jour à lui permettre de se sentir en sécurité en ma présence? Hum... Pas sûr.

Enfin Chiron parla de mes doutes. Est-ce que la forêt l'intéresserait? Ne perdrais-je pas ainsi une personne qui m’est chère en lui montrant a quel point je suis différent d’elle? Vivre avec les centaures m’avait en effet rendu très étrange aux yeux des humains de mon âge. Eileen pour l’instant m’avait accepté tel que j’étais mais si je lui montrais l’ampleur de cette différence, continuerait-elle a m’accepter ou finirait-elle par se dire qu’au fond je suis vraiment trop bizarre? Mais une fois encore mon maitre avait raison, la forêt faisait partie de mes passions. Elle fait même partie de moi.

-Mais... Je veux bien seulement tout parait déjà si bizarre aux yeux des autres. Je suis déjà une bête curieuse pour beaucoup... Je ne voudrais pas qu’elle me voit ainsi. Je sais qu’elle aime la nature mais... Arrivera-t-elle a accepter l’importance que ça a pour moi? Elle ne comprend déjà pas pourquoi c’est si dur de vivre en sachant la vérité sur ma naissance. Elle ne comprend pas pourquoi j’ai peur en partie... Et si elle ne comprenait pas pourquoi je continue a promener près du village centaure en sachant pourtant qu’ils ne m’aiment pas forcément? Si elle ne comprenait pas pourquoi la survie de la forêt peux me tenir bien plus à coeur que la survie de pleins d’humain? Car il ne faut pas se leurrer... on sait très bien que si un jours je dois choisir entre la survie de ma forêt ou les histoires des humains la forêt aura toujours sa priorité...

J’avais des fois un peu honte de ce sentiment qui me raccrochait tant à la forêt. Jamais je n’en avait eu honte avant d’arriver a poudlard. Mais maintenant j’étais partagé entre mes deux origines. J’avais le sentiments de trahir les humains en préférant les laisser s’entre tuer plutôt que de menacer ma foret... Mais pourtant elle avait toujours cette place et le choix n’était pas a faire. Elle était plus importante que tellement de chose pour moi!

-père ce n’est pas simple des fois de vivre avec les deux mondes... Et d’y être intégré... Je suis comme un centaure obligé de vivre a jamais avec les humains... J’ai tellement souvent l’impression de ne pas être à ma place. Et si Eileen ne se sentait pas à sa place dans ce que je lui montrait de moi?

Oui j’avais des doutes pas forcément fondé, mais n’est ce pas le lot des adolescents au fond? Alors un adolescent qui vis dans deux mondes si différents ce n’est pas étonnants qu’il ai encore plus de doutes non?

Chiron soupira intérieurement en se disant que l’adolescence chez les humains n’était certainement pas une période facile pour tous. D’un autre côté, aucun des enseignements de son défunt maître n’auraient pu le préparer à élever un jeune humain un jour. Depuis le premier jour il improvisait, et apprenait le rôle de père en même temps que grandissait Sullyvan.

Que Sullyvan affirme vouloir choisir l’héritage des Centaures plutôt que celui des humains si on le forçait à faire un tel choix amena de la fierté et de la tristesse dans le cœur de Chiron. Fierté de savoir que Sullyvan attachait cette importance à son enseignement. Et tristesse à l’idée que son fils ne trouve pas le bonheur parmi ses semblables humains. C’était apparemment l’un des gros problème de Sullyvan : sa difficulté à trouver sa place dans le monde.

« Je comprends tes difficultés mon fils. Moi-même j’ai eu du mal à trouver ma place dans ce monde. Contrairement aux autres Centaures j’apprécie la compagnie des humains. Même si pour certains d’entre eux je ne suis qu’une créature. Mais tant que tu ne la force pas à vivre dans la forêt, Eileen ne se sentira pas déplacée par rapport à ce que tu lui dévoile de toi.

J’ai souvent eut des mots avec Albus au sujet de ton exil du monde des humains en attendant que tu aies l’âge d’aller à Poudlard. Si tu avais été en contact avec le monde des humains plus tôt tu t’y sentirais plus à ta place. Pas que tu ne sois pas à ta place parmi les Centaures. Pour moi tu seras toujours le bienvenu parmi nous. Mais j’avoue que je serais vraiment heureux si tu te sentais à ta place dans les deux mondes. Ton amitié avec Eileen est un bon moyen de te faire une place dans le monde des humains. »

Chiron fit une courte pause avant d’aborder un sujet vraiment essentiel d’après lui. Les origines de Sullyvan. Depuis qu’Albus lui avait révélé, plutôt maladroitement d’ailleurs, ce secret, ni le Centaure ni son fils n’en avait parlé. Chiron vérifia ses sorts de silence autour d’Eileen avant de reprendre.

« Maintenant, ce que tu m’as dit me fait penser que tes origines te causent beaucoup d’inquiétudes. De quoi as-tu peur exactement ? Si tu ne veux pas en parler je comprendrais, mais je pense que tu ne dois pas garder tout ça pour toi. Tu te fais plus de mal qu’autre chose. Nous sommes seuls ou presque ici. Veux-tu en discuter ? »

Un centaure obligé de vivre avec les humains. Quelque part ce que je vivais était pire encore. J’étais un centaure dans mon coeur, mais je leur ressemblais tant;.. Pourtant à leur yeux je restais la créature étrange sans famille qui n’a même pas grandit avec eux. Et même si ils savaient qui été mes parents, leur réaction serait pire encore. De bête curieuse de passerais à monstre. J’en avais marre de devoir vivre ça a longueur de temps depuis que j’étais entré à poudlard. Eileen me considérait comme quelqu’un de normal mais ce soir j’avais peur de perdre ce seul lien comme dit Chiron avec le monde humain.

Je fronçais un peu les sourcils en entendant qu’il avait eu des mots avec Dumbledore. Non pas que je sois tout innocent et que j’ai crut qu’ils avaient toujours les mêmes idées sur tout... Mais en fait jamais l’idées que ce soit Dumbledore qui m’éloigne du monde des humains ne m’étais venue à l’esprit. Pour moi j’avais grandit avec un centaure donc normale que je côtoies des centaures. Il m’avait aussi parut normale que Chiron ne me mette pas dans un monde humain qui bien souvent le méprisait. Aujourd’hui je me rendais compte que leur mépris ne l’aurais jamais empêché d’aller les voir car comme il l’a dit il aime leur compagnie... Mais jamais je n’avais vu les choses sous cet angle. Je dois avouer que de savoir que c’est l’un des humains pour qui j’ai plus grand respect qui m’a éloigné ainsi le plus possible de tout ça avait quelque chose d’encore plus dérangeant. Donc il ne voulait vraiment pas de moi... Même enfant. je faisais tant peur que ça? Pourtant je n’ai tuer aucun centaure ni encore aucun humain...

Puis Chiron arriva au point de mes origines. Si elles posaient problème? Oui bien sur... Encore une fois être le fils du couple le plus horrible du monde de la magie et certainement le jeune le plus recherché à la fois pour être «sauvé» de ce que je ne voulais pas ou tué... c’était trop... Durant tout ce temps j’avais gardé avec moi la main de Eileen...

-C’est juste que... Très peu de personne me veulent vraiment dans leur monde... Que ce soit les centaures ou les humains... Et en même temps je les comprends tous. Vous pouvez dire que je ne deviendrais pas un monstre si je ne le veux pas... Mais eux le sont tellement. J’ignorais presque tout d’eux jusqu’à ce que Dumbledore me raconte et je crois qu’au fond j’aurais préféré qu’il ne le fasse pas. Je sais physiquement je dois être un mélange des deux... Alors pourquoi pas psychologiquement? Mais de leur psychologie il n’y a rien de bon a sauver. Je ne veux pas un jour perdre le contrôle sur moi et glisser... J’ai juste tellement peur en fait... En plus si un jour quelqu’un découvre alors je risque d’être tué... Mais moi j’ai rien voulu de tout ça. J’ai pas voulu être mêlé aux histoires des humains. Si je pouvais les tuer juste pour ne plus jamais entendre parler d’eux je le ferais volontiers. Mais là encore ça serais entrer dans des histoire dont je ne veux pas. Puis il m’arrive souvent de penser que je me fiche de qui gagne leur stupide guerre... Tout ce que je veux c’est ma vie dans la forêt. Sauf que je sais que penser ça ... ça me rend monstrueux aux yeux de tout les partisans de ma mort.

Oui je parlais beaucoup... En fixant la main de Eileen. Quand je disais qu’elle ne comprenait pas ce que je pouvais ressentir...

-Et moi j’ai dut passer ma vie les sabots entre deux frontières. D’un côté vous et quelques humains qui m’aimez et et qui me disent que je ne suis pas un monstre loin de là et de l’autre au moins autant de personne si ce n’est plus qui sont persuadé que je suis une abomination et que me tué ferait du bien a beaucoup de monde. Je dois croire qui? Même Dumbledore qui a pourtant souhaité me sauver petit, arrive juste a me tolérer. D’un autre côté je me suis renseigné et j’ai vu combien mes ... Enfin combien eux avaient put me chercher après mon kidnapping. Ils voulaient de moi visiblement...

Voilà que je parlais maintenant de mes parents en utilisant le «eux» mais surtout que j’en revenais au soucis de quel est ma place dans ce foutu monde.

-J’avoue que c’est pas simple. Tout depuis ma naissance essaye de me pousser a croire que soit je n’ai aucune place dans ce monde soit c’est celle d’un monstre avec ses parents... Mais pour moi ils ne sont pas... Enfin c’est pas mes parents, vraiment... C’est vous que j’aime... et avec vous que je veux rester... Mais ... Vous comprenez pourquoi je dis que Eileen ne peut pas comprendre. Elle ne s’imagine pas l’impact que peut avoir ce genre de chose sur une vie... Vous comprenez vous?

Mes doigts serraient toujours doucement ceux de Eileen. Mon regard était toujours porté sur le sol... A savoir si il comprenez ou pas?

Chiron m’avait laissé parler d’une traite et resta encore silencieux un long moment après moi. Moi j’essayais de me concentrer sur autre chose que mes peurs. Eileen était là inconsciente et je venais de me confier... Cette journée ne restera pas dans ma mémoire comme une journée super... loin de là!

Quand il m’avoua ne pas pouvoir comprendre pleinement ce que je ressentais j’eu un petit pincement au coeur. Je savais qu’il ne le pouvait pas et je l’aurais même peut-être contredit, mais l’entendre l’avouer était sincère et me montrais bien qu’il n’était pas sur puissant... Je savais qu’il essayait vraiment de comprendre. Mais moi même arrivais-je a comprendre entièrement l’étendu des dégâts? Pas sûr. alors comment espérer qu’un autre le puisse.

Puis Chiron essaye gentiment de m’expliquer ce qu’aurait dût être ma vie avec mes géniteurs... Enviable? Non pas vraiment. je n’ai pas manqué d’amour au près de Chiron. Même si les centaures ne m’aimaient pas, mais au final comme il le disait j’aurais aussi était craint auprès d’eux. Puis il décrivit ce qui d’après lui aurait été le Sullyvan d’alors... Pour moi il décrivait ce frère qui m’accompagnait des fois, prenant le contrôle de moi lors de mes excès de rage. Certes je n’étais pas sans sentiments mais quand j’avais l’occasion de croiser certaine personne alors je pouvais le paraitre aisément.

Mais il avait raison, la vie avait voulu que je grandisse auprès de lui. Il se trompait en disant que je n’avais pas eu tout l’amour dont j’avais eu besoin (de sa part en tout cas) mais il avait encore raison sur la suite. Je ne prenais pas mes décisions en fonction des autres mais bien seulement en fonction de ce que je pensais le mieux. Pour autant je n’étais pas égoïste .

Je redressais quand même la tête en l’entendant parler de cette promesse a Dumbledore. Si j’aurais aimé quitter l’Angleterre? Ma forêt me manquait bien sûr mais Chiron avait raison. Grandir loin de tout ça m’aurait sans doute fait beaucoup de bien. Cependant je n’étais pas totalement d’accord de la façon dont il parlait des autres centaure. Ca m’amusais bien sûr de l’entendre critiquer ceux-ci, mais personnellement je leur portais quand même un respect non négligeable. Certain d’entre eux, je ne les aimais pas du tout et d’autres étaient des amis mais tous tels qu’ils soient avait mon respect pour le travail qu’ils faisaient dans la forêt et aussi parce que j’avais toujours appris a les respecter voilà. Mais je ne reprochais pas a Chiron d’exprimer ainsi sa pensées. Les centaures n’avaient été tendre ni avec lui ni avec moi donc bon... Je le laissais continuer...

A ma grande surprise, Chiron parla de peut-être un jour quitter l’Angleterre. Il n’avait jamais pardonner à l’ordre d’avoir un jour envisager de me tuer. Chiron avait tout d’un père pour moi. vous connaissez beaucoup de monde qui prendrait le risque de se mettre les deux plus grands sorcier du monde a dos pour éloigner des tourments un gamins d’une autre espèce?

Puis il finit par une phrase pour me remonter le moral. D’ailleurs son discourt tout entier avait bien aidé. Je n’étais pas aussi heureux que devrait l’être un jeune de mon âge en temps normal mais je n’étais plus aussi abattue que précédemment.

-Merci pour tout père... je n’aurais put espérer meilleur parent.

Alors que j’avais dit tout ça... Alors que j’avais tout écouté jamais je n’avais lâché la main de ma meilleure amie. Mon maitre m’interpella alors a ce sujet.

-C’est... c’est... disons qu’elle ne va pas bien depuis longtemps... Mais aujourd’hui elle souffre. Je m’en veux d’être la cause en plus de ça... Elle est ma meilleure amie et la voir mal me fait mal. Je m'inquiète car je sais des choses effrayante ..; Je m'inquiète aussi car elle sait des chose effrayante maintenant. Je m'inquiète parce que je l’aime... comme je m'inquiète pour vous quand vous êtes loin ou mal. Je crois juste que je la comprend mieux aujourd’hui qu’hier tout simplement.

J’étais resté a coté d’elle durant tout ce temps, a lui caresser la main...

Père... Aujourd’hui je comprend mieux Eileen c’est vrai... Mais pourtant ... il y a tant de chose que je ne comprend pas encore... Pourquoi tant d’enfant ont finalement a souffrir des décisions d’adultes? Pourquoi Eileen me fait confiance a moi et pas aux autres? Mais surtout pourquoi tant d’humain sont si néfaste pour tous?

Voilà les question qui me venaient à l’esprit a ce moment là...